Début janvier, en pleine crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron a accordé une interview aux journalistes de L’Obs et France Inter, Cécile Amar et Cyril Graziani, auteurs du livre «Le Peuple et le Président», où le locataire de l’Élysée a avoué qu’il n’était pas pour lui question de faiblir.
«Ils me tueront peut-être d’une balle, mais jamais d’autre chose», a-t-il dit.
Dans son entretien le Président a estimé également que le mouvement en question traduisait «un gigantesque échec collectif», dont il a dit prendre sa part.
«Beaucoup de gens avaient honte de leur vie, de ne pas parvenir à s’en sortir malgré leurs efforts. C’est nous qui devons avoir honte. C’est un gigantesque échec collectif, j’en prends ma part. Mais j’ai encore trois ans pour changer cela», a-t-il dit aux journalistes.
Emmanuel Macron admet avoir sous-estimé le mouvement des Gilets jaunes, en y voyant une grogne «plus faible que la plus petite mobilisation contre la réforme de la SNCF».
C’est peut-être pour cette raison qu’Emmanuel Macron avait annulé sa visite organisé par Christophe Castaner, sur un rond-point le 23 novembre pour discuter avec des manifestants. «Ça aurait seulement affaibli l’exécutif», a-t-il justifié a posteriori.
Le Président de la République fait aussi part de sa solitude face à ces manifestations:
«Qui m’a soutenu pendant la crise des Gilets jaunes? Personne. C’est le peuple français qui m’a choisi, pas la République des partis. Je lui dois tout. Si j’échoue, j’aurai échoué pour lui et avec lui. Jamais contre lui».
Dans le contexte de ces manifestations, le chef de l’État a proposé un grand débat national en réponse au mouvement des Gilets jaunes, qui agite la France depuis novembre 2018. Fin janvier, en déplacement en Égypte, Emmanuel Macron a promis de tirer des conséquences profondes de ce dispositif consultatif. Selon lui, la réponse à la crise consistera en «des décisions très profondes dans différents champs» et «pas uniquement telle ou telle mesure technique».
Source: Sputnik