L’Université islamique d’al-Azhar, plus haute instance religieuse en Egypte a taxé la Confrérie des Frères Musulmans (FM) de «terroriste qui suit le chemin de Daech et des autres groupuscules qui veulent semer le chaos et réaliser des agendas suspects ».
Dans un communiqué publié par son Observatoire pour lutter contre la violence et le takfirisme (apostasie) , elle a appelé tous ceux qui vivent en Égypte de veiller à la préservation de la cohésion de la patrie et d’œuvrer pour son développement.
« L’amour de la patrie ne se réalise pas par les mots pompeux mais se traduit par les actes des individus et leur comportement », a prescrit le texte.
Celui-ci se voulait répondre à un texte intitulé « Deuil ajourné et punition méritée », publié le 22 février, attribué aux FM et qui a été démenti par eux, selon le journal à capitaux qataris arabi21.
Il citait que les Frères musulmas sont en état d’adversité avec le régime égyptien, en appelant « à une révolution qui ne laisse aucune place aux injustes ». En allusion sans aucun doute au régime d’Abdel Fatah al-Sissi, qui a destitué le président des FM élu démocratiquement, Mohamad Morsi, au terme d’un carnage et d’une campagne de répression sanguinaire contre cette confrérie. Elle s’est couronnée la semaine dernière par la mise à mort de 9 des membres des FM, après un procès qui a été qualifié d’inique par Amnesty international, pour l’assassinat d’un ex-procureur général en 2015.
« Le communiquée de la confrérie appelle franchement à semer le chaos », a toutefois déploré al-Azhar selon laquelle « les FM dévoilent ainsi leur vrai visage qu’ils ont longtemps essayé de cacher aux jeunes ».
« Le but malheureux auquel ils aspirent est de détruire les piliers de l’Etat, de semer la zizanie entre ses fils et d’entrer dans le chaos », a prévenu le communiqué de l’Observatoire d’al-Azhar.
Et de poursuivre : « cette volonté démente qui anime ce groupe terroriste pour se venger n’a rien à voir avec les prescriptions de la religion qu’il voudrait d’ailleurs confisquer et en investir les principes au service de leurs objectifs pernicieux »
Et Al-Azhar de conclure qu’il refuse de « vouer de l’animosité à l’Etat dont nous vivons sur le sol ».
Pour les Fères Musulmans, le texte publié en leur nom est « un fake lequel comporte des mensonges en gros et en détails et n’a rien à voir avec eux ».
Source: Divers