Le Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis a envoyé une lettre au secrétaire d’Etat Mike Pompeo et au chef intérimaire du Pentagone, Patrick Shanahan, pour leur demander comment des armes et du matériel américains, vendus à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, sont parvenus aux mains de groupes terroristes liés à Al-Qaïda au Yémen.
Les sénateurs ont exprimé leur profonde préoccupation devant les informations selon lesquelles l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont transféré du matériel et des armes à des groupes terroristes liés à Al-Qaïda au Yémen, en violation directe des accords d’armement en vigueur avec les États-Unis. Ils ont exigé des éclaircissements urgents des deux ministères.
Selon un rapport de la chaine américaine CNN, l’Arabie saoudite et ses partenaires de la coalition ont transféré des armes fabriquées aux États-Unis à des combattants liés à Al-Qaïda, à des milices extrémistes salafistes et à d’autres factions en guerre au Yémen, en violation de leurs accords avec les États-Unis.
Les révélations soulèvent de nouvelles questions quant à savoir si les États-Unis ont perdu le contrôle d’un allié clé qui est le principal acteur dans l’une des guerres les plus horribles de la dernière décennie et si l’Arabie saoudite est suffisamment responsable pour pouvoir continuer à acheter des armes sophistiquées et du matériel de combat. Les précédentes enquêtes de CNN avaient établi que des armes américaines avaient été utilisées dans une série d’attaques meurtrières de la coalition saoudienne qui avaient tué des dizaines de civils, dont beaucoup d’enfants.
Les marchands d’armes se sont multipliés, proposant d’acheter ou de vendre n’importe quoi, allant du simple fusil jusqu’au char made in USA.
Le Comité des affaires étrangères de la Chambre des représentants a également critiqué le fait qu’un nombre de ces armes ont également été récupérés par les forces yéménites (armée + Ansarullah) qui les utilisent contre la coalition, exposant les techniques militaires américaines sensibles à Téhéran.
Sources: AlMayadeen + Agences