Le procureur général israélien Avichai Mandelblit a annoncé jeudi son intention d’inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahou pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires qui le visent.
Bien qu’anticipée depuis plusieurs semaines, la décision d’Avichai Mandelblit, 40 jours avant les législatives anticipées du 9 avril, est susceptible de changer la donne électorale et menace le long règne de Netanyahu qui, à 69 ans et après bientôt 13 ans de pouvoir, brigue un cinquième mandat.
Le parti Likoud de Netanyahu a réagi à cette annonce en dénonçant une « persécution politique » tandis que le parti travailliste de droite Avoda (opposition) a réclamé la démission du Premier ministre.
La Cour suprême israélienne avait rejeté plus tôt la requête du Likoud en dernier recours contre la publication de la décision du Procureur général à l’encontre de Netanyahu.
Dans « l’affaire 1000 » il est suspecté d’avoir reçu des cadeaux de milliardaires, dont l’australien James Packer et un producteur à Hollywood, Arnon Milchan.
La valeur totale de ces cadeaux a été chiffrée par les médias à des dizaines de milliers de dollars. Dans « l’affaire 2000 », le Premier ministre aurait essayé de conclure un accord secret avec le propriétaire du Yedioth Ahronoth pour une couverture favorable de la part du quotidien israélien. Pour ces deux dossiers, Netanyahu pourrait être inculpé pour fraude et abus de confiance.
Par ailleurs, dans « l’affaire 4000 », Mandelblit a l’intention d’inculper Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance. Il est soupçonné d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable de la part du site d’informations Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien.
Netanyahu a notamment reçu jeudi le soutien du président américain Donald Trump, à l’issue d’un sommet à Hanoï avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.
« Ce que je peux dire, c’est qu’il a fait un excellent travail en tant que Premier ministre », a dit M. Trump.
Après avoir remercié les dirigeants internationaux dont Donald Trump pour « ses paroles et son soutien ferme et extraordinaire envers Israël », Netanyahu a prétendu que les accusations retenues contre lui provenaient d’une « pression énorme de la part de la presse et de la gauche avant les élections. »
Source: Médias