Les pays occidentaux sont actuellement en train de revoir leur politique syrienne, ce qui influence également la stratégie turque dans la région. Mais l’Occident lui-même ne semble plus être uni sur cette question. En cause, divers événements politiques aux États-Unis et en Europe qui pourraient avoir changé la donne.
L’Occident essaie de revoir sa politique syrienne. Selon le porte-parole du Département d’État américain Marc Toner, son pays est prêt à soutenir les négociations entre la Russie et l’opposition syrienne.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s’est pour sa part prononcé pour la poursuite des négociations sur les pauses humanitaires à Alep. Tout ça pourrait également influencer les plans syriens de la Turquie. « Au sujet d’une refonte radicale de la politique syrienne à l’Occident, il faut dire que, premièrement, aujourd’hui nous ne pouvons pas parler d’un Occident uni. Il y avait une élection aux États-Unis.
Donald Trump l’a remportée, prenant l’UE au dépourvu », indique l’expert militaire, l’ex-conseiller du président du Parti du mouvement nationaliste (MHP) pour la politique extérieure et la sécurité Celalettin Yavuz dans une interview accordée à Sputnik.
Deuxièmement, selon l’expert, on observe une scission au sein de l’Union européenne elle-même. Après le vote du Brexit qui a fortement frappé l’idée même de l’Europe unie, le référendum constitutionnel en Italie, le refus de François Hollande de participer à l’élection présidentielle française de 2017 et le changement des préférences idéologiques influencent le mécanisme d’adoption des décisions à l’intérieur de l’Union européenne, souligne le spécialiste. « On ne comprend pas les buts politiques des États-Unis en Syrie.
Les Américains déclarent qu’ils luttent contre le groupe terroriste État islamique, mais dans le même temps ils partent en guerre contre les forces de Bachar el-Assad », indique l’expert.
Selon lui, Washington n’a pas de politique concrète à l’égard de l’avenir de la Syrie à l’heure où une grande partie du pays est sur le point d’être libérée des terroristes. Certains contours de la stratégie américaine en Syrie verront le jour après l’investiture du président élu américain Donald Trump, le 20 janvier prochain, conclut l’expert.
Source: Sputnik