Le guide suprême de la Révolution iranienne, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, a conseillé en juillet dernier au gouvernement de Téhéran de ne pas se fier aux efforts engagés par les Européens pour mettre l’Iran à l’abri des sanctions américaines.
La publication des propos du guide de la Révolution, neuf mois après sa réunion avec les membres du gouvernement, montre que si le président Hassan Rohani cherche à sauver avec les puissances européennes l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, l’ayatollah Khamenei, lui, ne nourrit guère d’optimisme vis-à-vis de tels efforts.
« Les (dirigeants) Européens sont mauvais. Ils sont vraiment mauvais. J’aurais bien des choses à dire sur les Européens; non pas sur leur diplomatie actuelle, mais sur leur nature malveillante tout au long des siècles derniers », avait déclaré Khamenei en juillet.
Il affirmait aussi que l’accord de 2015 ne réglerait pas « les problèmes économiques » de l’Iran et prédisait que le mécanisme proposé par les Européens pour préserver les échanges commerciaux avec l’Iran ne seraient pas non plus une solution aux difficultés économiques.
« Ne liez pas l’économie iranienne à quoi que ce soit que nous ne contrôlions pas », a-t-il continué.
Le numéro un iranien a en outre prôné pour le renforcement des relations diplomatiques avec les pays étrangers. « Je ne crois pas à l’introversion et à l’arrêt des relations, à l’exception de certains cas comme les liens avec les Etats Unis. Il faut qu’on renforce, autant que possible, les relations avec l’Orient et l’Occident, et promouvoir l’activité diplomatique efficace et utile ».
L’Iran et six grandes puissances mondiales, dont les Etats-Unis, ont conclu en juillet 2015, après plus de dix ans de négociations, un accord en vertu duquel les sanctions internationales devaient être levées par phases en échange de l’acceptation par l’Iran de garantir la nature pacifique de son programme nucléaire.
Mais en mai dernier, le président américain Donald Trump a dénoncé l’accord duquel il a retiré son pays et a rétabli progressivement des sanctions américaines contre l’Iran.
Sources: Reuters + AlManar