Le but annoncé de la visite surprise du sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield, à Beyrouth, est de préparer la visite du secrétaire d’État, Mike Pompeo, au Liban prévue à la mi-mars dans le cadre d’une tournée dans la région.
Or, en réalité la visite de Satterfield témoigne de la volonté américaine de « ne pas écarter le Liban de la guerre américano-israélienne-saoudienne sur l’axe de la résistance ».
En fait, le dirigeant américain, qui s’est entretenu, le lundi 4 et mardi 5 mars, avec plusieurs responsables et personnalités des Forces Libanaises, des Kataeb, et du PSP (14 mars), a esquivé la visite du chef de l’Etat Michel Aoun, se contentant de rencontrer le chef de la diplomatie Gebran Bassil.
Des sources concordantes ayant fait part à ces discussions ont affirmé que Satterfield a proféré des menaces implicites à l’encontre du Liban, en affirmant que « la lutte contre les Iraniens et leurs alliés dans la région est ouverte, et que tous les armes sont désormais autorisées ».
L’émissaire américain a réitéré à ses interlocuteurs la nécessité « d’endiguer l’influence du Hezbollah au sein du gouvernement », faute de quoi « les Etats Unis poursuivront leurs pressions sur le Liban qui doit s’engager à s’éloigner de tout rapprochement en direction de l’Iran, peu importe si ces pressions aboutissent à la déstabilisation du Liban ».
Selon lui, « l’important est de ne pas transformer le Liban en une sphère d’influence pour Téhéran à travers laquelle il peut contourner les sanctions ».
« La visite a pour objectif de fonder un lobby qui affronte le Hezbollah », ont ajouté les sources d’al-Akhbar.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar