Le président iranien Hassan Rohani a présenté dimanche au Parlement son budget pour l’année débutant en mars 2017 en tablant sur un baril de pétrole à plus de 50 dollars contre 40 dollars dans le budget actuel.
Avec ce prix, les revenus pétroliers pour 2017-2018 sont estimés à environ 33 milliards de dollars.
Les cours de l’or noir dépassent les 50 dollars depuis l’accord du 30 novembre des pays de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) qui ont décidé de baisser leur production de 1,2 million de barils par jour (mb/j) à compter de janvier.
Le président Rohani a précisé dans son discours aux députés que la production pétrolière iranienne, « qui était de 2,7 mb/j » avant la levée des sanctions internationales en janvier dernier, a atteint en septembre « 3,8 mbj ».
Dans le cadre de l’accord de l’Opep, l’Iran a été autorisé à augmenter sa production de 90.000 barils par jour en 2017 et pourrait produire près de 4 mb/j.
Par ailleurs, le taux de change officiel de la monnaie iranienne a été fixé à 33.000 rials pour un dollar contre 29.970 dans le budget actuel. Mais depuis plusieurs semaines, on assiste à une forte dévaluation du rial par rapport au dollar sur le marché libre où un dollar vaut 39.500 rials, soit une baisse de près de 10%.
La décision du Congrès américain de prolonger pour 10 ans les sanctions américaines contre l’Iran, ainsi que le choix par le président américain élu Donald Trump de futurs ministres opposés à l’accord nucléaire entre ce pays et les grandes puissances, ont provoqué la dégringolade du rial par rapport au dollar, selon des analystes.
Le président Barack Obama doit signer dans les prochains jours la loi sur les sanctions votée par le Congrès.
Ce vote est « une violation claire de l’accord nucléaire » selon le président Rohani. Si Barack Obama « signe cette loi, ce sera contraire aux engagements américains et nous réagirons », a-t-il ajouté, reprenant les récentes mises en garde d’autres dirigeants iraniens, dont le guide suprême, Ali Khamenei.
Le projet de budget est présenté à moins de six mois de l’élection présidentielle de mai 2017 à laquelle le président Rohani devrait se présenter pour un second mandat de quatre ans.
Source: Agences