Le quotidien panarabe Rai al-Youm a fait paraître, ce mercredi 13 mars, un article à propos des récentes évolutions concernant le Golan occupé.
« Dépité par l’échec de son projet destiné à mettre en place une zone tampon dans le sud de la Syrie dans l’objectif d’y installer une Force composée de groupes armés syriens, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait appel au sénateur Lindsey Graham, proche du président américain, espérant qu’il puisse faire adopter une résolution au Congrès sur la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan.
En visite au Golan, accompagné par Benjamin Netanyahu et David Friedman, Lindsey Graham a promis au Premier ministre israélien de faire de son mieux, dès son retour à Washington, pour faire adopter un projet de loi sur la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan à l’aide du sénateur Ted Cruz
Netanyahu se rendra bientôt à Washington afin de prendre part à la Conférence annuelle de l’AIPAC, prévue le 26 mars. Il rencontrera également Donald Trump à la Maison-Blanche. Benny Gantz, ancien chef d’état-major de l’armée israélienne et rival de Benjamin Netanyahu, pense que la Maison-Blanche pourrait rendre public un communiqué portant sur la souveraineté d’Israël sur les hauteurs du Golan lors du séjour de Netanyahu à Washington, ce qui pourrait renforcer largement les chances du Premier ministre israélien pour briguer un nouveau mandat », indique le journal.
Rai al-Youm évoque ensuite un communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères dénonçant la promesse faite par Lindsey Graham à Benjamin Netanyahu en la qualifiant de parfait exemple de l’arrogance des États-Unis dans sa pire forme.
Mais la réaction la plus sévère vient de Fayçal Meqdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères, qui a averti que « si Israël ne se retire pas du Golan, la Syrie n’hésitera pas à recourir à la force pour libérer cette région ». Dans la foulée, Martin Indyk, ancien secrétaire d’État adjoint des États-Unis et ancien ambassadeur américain à Tel-Aviv, a écrit, sur son compte Twitter, que les hauteurs du Golan faisaient partie intégrante du territoire syrien et que « ceux qui menacent de les annexer à Israël jouent avec le feu ».
Ce que Benjamin Netanyahu et tous les autres responsables israéliens ne comprennent pas est que la Syrie est sortie d’une crise de sept ans avec de nombreuses expériences de combat et de défense et que ce pays fait partie de l’axe de la Résistance qui est sorti gagnant de tous les conflits dans lesquels il s’est engagé, dont toutes les guerres qu’il a menées depuis 1973 contre le régime israélien.
Secondée par l’aviation russe et les combattants du Hezbollah, l’armée syrienne a réussi à reprendre le contrôle du sud de la Syrie et à y rétablir sa souveraineté. Elle est également arrivée à réprimer les éléments soutenus par le régime israélien et à rouvrir le poste-frontière de Nassib, situé à la frontière jordanienne alors que Netanyahu n’a même pas pu tirer une petite balle pour concrétiser les menaces qu’il ne cessait de proférer.
En plus, il ne faut pas oublier les propos d’un haut responsable syrien, ayant requis l’anonymat, au correspondant de Rai al-Youm ; le gouvernement syrien a acheminé, il y a quelques jours, des équipements militaires à une base militaire à Quneitra, non loin du Golan occupé et a mis en état d’alerte ses systèmes de défense antiaériens pour pouvoir contrer toute éventuelle attaque de l’armée israélienne.
Bref, un nouveau front s’ouvrira bientôt au Golan et cette région sera de nouveau contrôlée par le gouvernement syrien.
La reconnaissance par Donald Trump ou le Congrès américain de la souveraineté d’Israël sur le Golan est loin de faire oublier l’occupation illégale de cette partie du territoire syrien. Ceux qui veulent démembrer la Syrie et modifier son essence fondée sur la résistance seront les grands perdants de ce jeu avec le feu, indique le journal panarabe.
Source: PressTV