Une élue américaine musulmane a dénoncé dimanche le « silence » de Donald Trump sur le danger des suprémacistes blancs aux Etats-Unis, en plein débat politique houleux sur la religion et l’intolérance après les attentats meurtriers contre deux mosquées en Nouvelle-Zélande.
La démocrate Rashida Tlaib, l’une des deux élues musulmanes au Congrès, avait auparavant affirmé que l’absence de condamnation forte des groupuscules racistes par le président affaiblissait les Etats-Unis.
Donald Trump « est aujourd’hui l’homme le plus puissant du monde » et « il est capable d’envoyer un signal fort et clair », a-t-elle dit sur CNN.
« Nous l’avons fait pour le terrorisme à l’étranger », a-t-elle ajouté. « Nous devons le faire pour le terrorisme chez nous, contre (l’idéologie de) la suprématie blanche qui gagne quotidiennement du terrain alors que nous restons silencieux ».
Trump a condamné vendredi « les événements horribles » de Christchurch, tout en estimant que cette idéologie d’une supériorité blanche dans le monde n’était pas une menace « répandue ». « Je pense qu’il s’agit d’un petit groupe de personnes qui ont de gros, gros problèmes », a-t-il dit.
L’auteur des attentats, un extrémiste de droite australien de 28 ans, a revendiqué son acte sur les réseaux sociaux dans un long texte truffé de références racistes et de théories du complot.
Il fait une référence à Donald Trump, qualifié de « symbole de l’identité blanche renouvelée et d’un but commun ».
Le débat sur l’intolérance religieuse a rapidement rattrapé M. Trump après la tragédie néo-zélandaise.
« De façon répétée, ce président soutient et encourage les suprémacistes blancs –et au lieu de condamner les terroristes racistes, il les couvre. Ce n’est ni normal, ni acceptable », a assuré dimanche sur Twitter la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand, candidate à la présidence en 2020.
Source: Avec AFP