Le président du Council on Foreign Relations (CFR) aux États-Unis, Richard N. Haass, a déclaré que l’influence des États-Unis en Extrême-Orient avait diminué et que les acteurs régionaux jouaient désormais un rôle plus important au Moyen-Orient.
Dans un bref entretien avec Ian Bremmer, le chef du groupe de réflexion Eurasia, Haas a répondu à la question : « Le Moyen-Orient post-américain est-il inévitable dans un proche avenir ? » : « Je pense que nous sommes déjà dans cette situation. Depuis la fin de la Guerre froide, le Moyen-Orient a absorbé beaucoup de notre énergie et nous pouvons affirmer qu’il serait sage sur le plan stratégique de réduire ou de corriger notre implication là-bas. »
Il a ajouté : « En même temps, nous assistons à ce qui est un Moyen-Orient post-américain. Vous voyez toutes sortes d’acteurs régionaux, des Syriens, des Iraniens, des Saoudiens, des Israéliens, et tous prennent les choses en main et les Russes en font de même. »
Cet ex-diplomate américain a qualifié les attaques du régime israélien en Syrie de « guerre douce entre Israël et l’Iran » et il a affirmé concernant la présence américaine en Extrême-Orient : « Nous ne sommes pas encore sortis de cette région. Post-américain ne veut pas dire que nous sommes partis, mais les choses évoluent en ce sens par rapport à ce qui en était il y a 25, 30 ans, c’est dire du temps où Saddam a attaqué le Koweït. »
Source: PressTV