La Syrie a rejeté vendredi comme « une violation flagrante du droit international » la déclaration du président américain Donald Trump en faveur d’une reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur la partie du plateau du Golan syrien occupée.
« La position américaine sur la partie occupée du Golan syrien reflète clairement le mépris des Etats-Unis pour les règles internationales et leur violation flagrante du droit international », a déclaré une source du ministère des Affaires étrangères syrien à l’agence de presse officielle syrienne Sana.
Israël a conquis une grande partie du Golan, soit 1.200 km2, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l’a annexée en 1981, mais la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion.
Pour le gouvernement syrien, les déclarations du président américain « confirment une nouvelle fois le parti pris aveugle des Etats-Unis en faveur de l’occupation sioniste et leur soutien à cette attitude agressive » (des Israéliens), selon le ministère. Mais « les déclarations du président américain et de son administration ne changeront rien au fait que le Golan est et restera arabe et syrien ».
Au moment où son chef de la diplomatie Mike Pompeo se trouvait dans l’entité sioniste, le président américain a tweeté « après 52 ans, il est temps pour les Etats-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui a une importance stratégique pour l’Etat d’Israël et la stabilité régionale ».
Cette visite et le tweet de Donald Trump ont été interprétés comme un coup de pouce au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui est en pleine campagne électorale pour les législatives du 9 avril.
L’intérêt d’Israël pour le Golan est d’autant plus grand qu’il comprend d’importantes sources d’eau, en particulier celles du Banyas, qui alimente le Jourdain.
Source: Avec AFP