Lorsque le Hezbollah a lancé ses opérations contre l’occupation israélienne au Liban, se trouvait déjà dans les annales de l’ONU une résolution qui sommait l’entité sioniste de se retirer du Liban. Portant le numéro 425, elle avait été adoptée en 1978, en riposte à l’offensive israélienne Opération Litani contre le sud Liban.
A cette époque le Liban était en pleine guerre civile, et l’organisation de libération palestinienne (OLP) y jouissait d’une grande influence. De temps à autre, celle-ci effectuait des opérations contre les colonies israéliennes. Elle a été repoussée au-delà du fleuve Litani sous l’effet de l’offensive israélienne.
Une Force intérimaire des nations unies avait été mise sur pied, et se devait selon les termes de cette décision s’assurer du retrait des forces israéliennes du Liban, de permettre la sécurité à la frontière et d’aider le gouvernement libanais à restaurer son autorité effective dans le sud de son territoire.
Elle s’est finalement interposée pour empêcher les opérations palestiniennes, sans pousser les israéliens à se retirer. Ils s’étaient installés au côté d’une milice libanaise qu’ils avaient fondée, pour leur faire adosser le sale boulot, et surtout leur épargner les coups de la résistance.
Lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982, et l’expulsion de l’OLP qui s’en est suivie, la 425 était toujours de vigueur, d’autant que l’occupation israélienne perdurait, dans le sud où elle s’est retranchée à partir de 1984.
Mais jamais la résistance islamique ne s’était fiée entièrement à son efficience, pour obtenir la libération du sud-Liban. Malgré des appels internes et externes qui lui suggéraient le recours au Droit international, elle a lancé ses opérations dès les premiers jours de l’invasion israélienne et jusqu’au retrait du dernier soldat israélien en l’an 2000. Et les collaborateurs avec.
Au plus la résistance a-t-elle considéré la 425 comme un alibi de plus pour justifier son combat. Au fil des années, la lutte rendait sa crédibilité à ce texte.
L’affaire du plateau du Golan lui donne raison.
Occupé par l’entité sioniste depuis 1967, puis annexé en 1981, il fait l’objet de deux résolutions du Conseil de sécurité successives. La 242 et la 497 réclament respectivement le retrait israélien et « nulle et non avenue » son annexion. Ce qui n’a pas empêché Israël d’y installer ses implantations. Ni les Etats-Unis d’y reconnaitre récemment la souveraineté israélienne.
Le conflit arabo-israélien pullule de décisions onusiennes qui sont restées lettre morte. Au point de discréditer cette instance internationale. En s’y fiant entièrement, l’injustice perdure. Il est grand temps que la résistance soit lancée, avant que la décision des Etats-Unis ne soit suivie par d’autres pays. Dans l’état actuel de notre monde, seule la lutte corrobore le Droit international.
Source: Al-Manar