Au moins sept personnes dont quatre enfants ont été tuées et huit autres blessées lors d’une frappe aérienne de la coalition saoudienne près d’un hôpital au Yémen, a annoncé mardi l’ONG Save the Children.
« Quatre enfants figurent parmi les sept personnes tuées quand un hôpital soutenu par Save the Children au Yémen a été touché par une frappe aérienne », a déclaré l’ONG dans un communiqué. « Deux autres adultes sont portés disparus ».
« Un missile a touché une station d’essence près de l’entrée de l’hôpital de Kitaf, à une centaine de km de Saada dans le nord-ouest du pays à 09H30 ». Parmi les victimes figurent du personnel de santé et des vigiles, a précisé Save the Children, appelant à « une enquête d’urgence sur cette nouvelle atrocité ».
« Cet hôpital est l’un des nombreux établissements soutenus par Save the Children au Yémen qui fournit une aide vitale à des enfants qui vivent dans le pire endroit de la Terre pour un enfant », a déclaré Helle Thorning-Schmidt, responsable de Save the Children International.
« Ces enfants ont le droit d’être en sécurité dans leur hôpital, leur école et leur maison. Mais chaque fois nous assistons à un manque de respect total de tous les acteurs du conflit au Yémen envers les règles de base de la guerre. Les enfants doivent être protégés », a-t-elle poursuivi.
La guerre saoudo-émirati-US contre le Yémen a fait depuis mars 2015 plus de 15000 morts, en majorité des civils, et provoqué la pire crise humanitaire en cours dans le monde, selon l’ONU. D’autres sources donnent un bilan des tués nettement supérieur.
En réaction, le ministère yéménite de la santé a qualifié ce crime d’ignoble appelant les organisations internationales à agir pour mettre un terme à l’agression saoudienne, à lever le blocus et à traduire les dirigeants de la coalition aux tribunaux internationaux.
Le ministère a demandé aux organisations mondiales de la Santé à ce que leur aide soit à la hauteur de la souffrance du peuple yéménite et son secteur médical détruit d’une façon systématique par la coalition.
Source: AlMasirah + AFP