Après avoir mis Daech au pas, avec l’aide déterminante de la coalition internationale, des dissensions laminent la coalition à majorité kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Selon le site d’informations américain Monitor, les composantes arabes de cette coalition comptent la quitter et retourner dans le giron de l’Etat syrien. En l’état actuel des choses, Hamidi Daham, le chef de la tribu Chommar et dont le fils conduit la faction al-Sanadid au sein des FDS est entré en contact avec le gouvernement syrien à la recherche d’une solution. Sachant que des tribus arabes vivant dans les zones contrôlées par les FDS tentent elles aussi de rentrer en contact avec Damas pour conclure des ententes avec elle.
« Le processus de rapprochement avec le gouvernement syrien s’est accéléré depuis l’annonce du président américain Donald Trump de retirer ses troupes de Syrie le mois de décembre dernier », a indiqué M. Daham .
A Manbej, , et dont les FDS contrôlent d’importantes superficies, des tribus importantes à l’instar d’al-Hanadah, al-Boubna, et Bou Soultane ont d’ores et déjà déménagé vers les zones contrôlées par l’armée syrienne gouvernementale dès que les forces de cette dernière se sont approchées de la ville à majorité arabe pour empêcher une incursion turque possible.
En outre, le chef militaire des FDS, Mazloum Koubani a nié que ses forces veuillent se séparer de la Syrie. « Les FDS qui sont à majorité kurde sont une partie intégrante de la Syrie et ne comptent pas se séparer d’elle », a-t-il affirmé, selon Monitor. Selon lui, il faut à tout prix trouver une solution avec Damas.
Les Kurdes syriens semblent préconiser une solution similaire à celle qui a été exécutée en Irak, où les zones contrôlées par les Kurdes jouissent d’une grande autonomie.
Le co-president du parti kurde syrien de l’union démocratique (YPD) Chahouz Hassan, en a vanté le mérite lors d’une interview avec une chaine de télévision arabe. Selon lui, l’expérience de l’autodétermination est singulière en Syrie et illustre l’état de stabilité fondée sur le principe de la coexistence.
« Nous devons ne pas oublier que nous pouvons réaliser des exploits avec nos propres capacités et développer nos relations avec de nombreuses puissances internationales et nous allons œuvrer encore davantage pour les faire évoluer pour réaliser notre solution politique en Syrie en partant de notre expérience démocratique et d’autogestion au nord et à l’est de la Syrie », a-t-il affirmé.
Et de poursuivre que sans règlement pour la localité d’Afrine et le retour de ses habitants, il n’y aura pas de solution réelle en Syrie. Cette localité montagneuse du nord-ouest de la Syrie qui était à majorité kurde est occupée par les forces turques et leurs mercenaires syriens depuis mars 2018.
« Tant qu’Afrine est sous occupation turque, la question reste ouverte à toutes les éventualités. C’est de notre droit en tant que peuple de lutter à travers tous les moyens pour clore cette affaire et favoriser le retour de ses habitants », a-t-il averti.
Source: Divers