Le célèbre tweeter saoudien Moujtahed a fait de nouvelles révélations fracassantes sur un conseiller du prince héritier Mohamad ben Salmane, lequel serait souvent en état d’ébriété, se permettant ce que personne n’oserait faire dans le royaume.
Ce personnage n’est autre que Turki Al Cheikh, lequel dirige actuellement l’Instance de divertissement saoudienne.
« A peine s’il est éveillé… Lorsqu’il a été chargé des Sports, il a convoqué les spotifs et les a rencontrés entièrement saoul, sans paraitre gêné pour autant. Ceux qui sont proches de lui affirment qu’il est tout le temps ivre », a écrit Moujtahed, connu pour ses révélations crédibles sur la Cour royale saoudienne et dont la page Twitter est suivie par deux millions de followers.
Et de poursuivre : « à l’instar de MBS, Turki Al-Cheikh ne sait pas ce que c’est que la prière et ne fait même pas semblant de l’observer, pour ne pas embarrasser sa famille des Al Cheikh ».
Cette dernière descend de Mohamad ben Abdel Wahhab, le co-fondateur du royaume avec Mohamad ben Al Saoud. C’est à partir de cette famille-là que sont issus la plupart des grands religieux wahhabites qui ont occupé le poste de mufti, plus haute instance religieuse.
Toujours selon Moujtahed, MBS préfère Turki plus que quiconque des membres de sa famille. Il lui a confié le programme d’amélioration de la vie, avant de lui concéder le Sport, puis les Divertissements. Le but étant de lui permettre de puiser du trésor de l’État à sa guise. MBS a ordonné au ministre des Finances de ne jamais lui refuser une demande de fonds.
Il lui a aussi accordé des prérogatives presque absolues, en fonction de laquelle Turki peut s’immiscer dans les affaires de l’État et interroger tous les ministres ou princes, jusqu’à les réprimander, recommander leur révocation ou proposer des remplaçants. Turki Al-Cheikh dispose du plein droit d’utiliser la flotte aérienne saoudienne pour y transporter tous les gens du show bizness et de la chanson, invités dans son pays.
Il aurait aussi pris part aux tortures qui ont été infligées aux détenus du Ritz-Carlton, aux côtés de Saoud al-Qahtani. Ce dernier est aussi accusé d’avoir ordonné l’assassinat du journaliste saoudien dissident Jamal Khashoggi, dans le consulat saoudien à Istanbul.
Il prend un plaisir à insulter les émirs et les princesses et les personnalités célèbres, ajoute le tweeter saoudien, selon lequel dans l’une de ses histoires les plus incongrues, il a ordonné au président de la Fédération saoudienne de football Adel Ezzat d’être responsable du changement du morceau de charbon du narghileh qu’il fume.
D’après Moujtahed, Turki est corrompu jusqu’à la moelle épinière : il a rassemblé une grande fortune à travers les contrats de sport et de divertissement qu’il a conclus, et avant dans le cadre du programme d’amélioration de la vie.
«Il a constamment recours à conclure des accords avec des sociétés mondiales dans les secteurs sportifs et de divertissement, ce qui a eu pour conséquence de pousser les sociétés locales à la faillite. Il a imposé des membres de sa famille et ses connaissances dans chacune des fédérations de sport», a-t-il poursuivi. Des tweeters l’avaient accusé de gaspiller le budget destiné au Sports pour des choses sans aucune valeur, comme l’organisation d’une coupe de blot pour laquelle les récompenses dépassaient les 1 million de rials, l’équivalent de 300.000 dollars à peu près.
Ses détracteurs lui reprochent ses ingérences dans les affaires de tous les clubs de sport, ainsi que son ton ingrat envers les journalistes. Il a aussi créé des plateformes journalistiques qui ont pour mission de le relayer ou de l’appuyer dans toutes ses déclarations.
C’est en Egypte où ses voyages à l’étranger sont les plus fréquents, qu’il est en revanche violemment critiqué.
« Turki le voyou de MBS dans la rue égyptienne », l’a taxé un journaliste du site Ultra Sawt, Houssam al-Hindi. Surtout après avoir molesté une chanteuse égyptienne, Amal Maher, qui a porté plainte contre lui. Elle aurait refusé ses avances qui pourchassent les stars égyptiennes.
Il s’est fait remarquer dans ce pays par ses fréquentations dans le monde du show bizness et celui des clubs de football. Il y possède l’un d’entre eux, Pyramids et a été nommé comme président honorifique du club prestigieux al-Ahli. C’est la première fois que ce poste est accordé à un non égyptien. C’est aussi lui avant les dirigeants égyptiens qui a annoncé que l’Égypte devrait se préparer pour accueillir la coupe du monde de football. Après avoir causé la crise avec le Maroc pour le même motif.
Dans son article, Hindi estime que Turki constitue l’un des pôles de la Soft Power saoudienne qui tente d’influencer les cercles de décisions dans la région et surtout en Egypte.
Et de conclure : « C’est l’homme de Mohamad ben Salmane par excellence… Il a été envoyé par lui pour sa campagne de relations publiques… Il est l’ambassadeur non déclaré du prince téméraire pour commercialiser le nouveau régime saoudien qui se veut diriger via l’argent, les postes et l’influence».
Source: Divers