Moscou a fait valoir qu’une cessation des hostilités permettrait aux rebelles de se regrouper, alors que les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés semblent sur le point de reprendre le contrôle de la totalité des quartiers d’Alep-Est.
« Les combattants ont déjà utilisé ce genre de pauses pour reconstituer leurs munitions et renforcer leurs positions, et cela ne ferait qu’aggraver les souffrances des civils », a déclaré le représentant permanent de la Russie à l’ONU, Vitali Tchourkine.
Le projet de résolution avait été rédigé par l’Égypte, l’Espagne et la Nouvelle-Zélande. Onze des 15 membres du Conseil de sécurité l’ont soutenu, tandis que le Venezuela a voté contre et que l’Angola s’est abstenu.
Tchourkine a noté que le projet de résolution du Conseil de sécurité n’avait pas évoqué le retrait des rebelles armés de l’Est d’Alep et qu’il était donc impossible pour Moscou de l’accepter car ce projet porterait préjudice à la situation humanitaire à Alep.
Les rapports témoignent de ce que d’important changements ont été introduits dans le projet de résolution onusienne qui ne comprenait plus des clauses sur la lutte contre Daech, le Front Fatah al-Cham et d’autres groupes armés que le Conseil de sécurité considérait comme « terroriste ».
Le diplomate russe n’a pas oublié de rappeler l’accord obtenu à Rome entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain John Kerry sur un plan spécial pour Alep-Est envisageant surtout le départ des terroristes d’Alep.
L’initiative, proposée par John Kerry, doit être étudiée mardi ou mercredi par des experts russes et américains, a indiqué Tchourkine.
« Nous considérons qu’il faut attendre les résultats de cette rencontre d’experts pour que la résolution du Conseil de sécurité soit sérieuse », a déclaré Vitali Tchourkine, cité par Suptnik.
Source: Divers