La milice wahhabite terroriste Daech s’active au Pakistan. Elle a revendiqué ce samedi 13 avril l’attentat-suicide commis la veille sur un marché de Quetta, la capitale du Baloutchistan, la plus instable des provinces du Pakistan, qui a fait au moins 20 morts et 48 blessés.
Selon l’AFP, l’EI a publié une photo d’un homme présenté comme le kamikaze ainsi que son nom, et précisé que l’attaque visait des musulmans chiites.
L’attentat-suicide avait été revendiqué vendredi par une faction des talibans pakistanais qui avait assuré l’avoir réalisée en partenariat avec le groupe extrémiste sunnite Lashkar-e-Jhangvi, responsable de nombreuses attaques contre les chiites au Pakistan.
Les responsables pakistanais assurent que l’EI n’est pas présent dans le pays, même si le groupe wahhabite takfiriste y a déjà revendiqué des attaques.
Le Baloutchistan, frontalier de l’Iran et de l’Afghanistan, est le carrefour de nombreux trafics en tous genres. Des groupes armés extrémistes et séparatistes y sont également actifs.
Environ 500.000 des 2,3 millions d’habitants de Quetta sont hazaras. Cette communauté chiite est si régulièrement ciblée, que des policiers et des forces paramilitaires assuraient la sécurité du marché visé, où ils ont l’habitude de se rendre, a souligné le chef de la police Mohsin Butt.
En dépit de cette attaque, la sécurité s’est très nettement améliorée au Pakistan, où les attentats constituaient la routine entre 2001 et 2015, indique l’AFP. D’après le CRSS, un think-tank pakistanais, 1.131 personnes ont été tuées dans des violences extrémistes, politiques ou criminelles en 2018, soit une chute de plus de 80% par rapport à 2015.