Le groupe wahhabite takfiriste (EI) a revendiqué ce mardi 23 avril les attentats de dimanche au Sri Lanka, donnant les noms des «combattants» qui sont, selon lui, derrière ces attaques qui ont fait plus de 320 morts.
«Ceux qui ont […] visé des ressortissants des pays de la coalition (anti-EI) et les chrétiens au Sri Lanka sont des combattants de l’EI», a annoncé le groupe djihadiste via son agence de propagande Amaq.
Des attentats suicide ont provoqué un carnage le dimanche de Pâques dans trois hôtels de luxe et trois églises, en pleine messe, notamment à Colombo.
Il s’agit de l’opération à l’étranger (hors Syrie et Irak) la plus meurtrière jamais revendiquée par l’EI depuis la proclamation de son «califat» en juin 2014.
Dans un communiqué publié plus tard, l’EI a donné les noms de guerre de sept personnes impliquées selon lui dans les attentats.
Abou Oubeida, Abou Baraa et Abou Moukhtar ont, selon le groupe djihadiste takfiriste, perpétré les attaques contre le Cinnamon Grand Hotel, le Shangri-La et le Kingsbury.
Abou Hamza, Abou Khalil et Abou Mohamad ont mené, selon la même source, les attaques contre les trois églises à Colombo, Negombo et Batticaloa.
Quant au septième djihadiste, Abou Abdallah, il aurait tué trois policiers dans une attaque dans la banlieue de Colombo.
Sur une photo diffusée avec le communiqué, dont l’authenticité n’a pu être vérifiée de source indépendante, huit hommes habillés de noir, dont sept au visage masqué, posent devant le drapeau noir de l’EI.
Amaq a par la suite publié une vidéo montrant visiblement les mêmes personnes prêtant allégeance au chef de l’EI au sort inconnu, Abou Bakr al-Baghdadi.
Les autorités sri-lankaises ont attribué les attentats au mouvement islamiste local National Thowheeth Jama’ath (NTJ), qui ne l’a pas revendiqué, et cherchent à savoir s’il a bénéficié d’un soutien logistique international.
Les premiers éléments de l’enquête montrent en outre que ces attaques ont été commises en représailles aux attentats contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande et en lien avec un groupe islamiste indien peu connu, a déclaré mardi le vice-ministre sri-lankais de la Défense, Ruwan Wijewardene.
Le 15 mars, une attaque avait fait 50 morts dans deux mosquées de la grande ville du sud de la Nouvelle-Zélande.
Le «califat» auto-proclamé en 2014 par l’EI sur de vastes territoires conquis en Syrie et en Irak, s’est effondré en mars sous le coup de multiples offensives, avec l’appui notamment de la coalition internationale menée par Washington. Mais le groupe djihadiste continue de revendiquer des attentats.
Dimanche, il a revendiqué l’attaque meurtrière perpétrée la veille dans la capitale afghane, dans laquelle dix personnes ont été tuées.
Le wahhabisme est l’une des écoles islamistes les plus violentes, aussi bien à l’encontre des autres musulmans que des adpetes des autres religions. Elle est la religion d’Etat en Arabie saoudite. Elle s’est imposée par l’épée en péninsule arabique, au côté de la dynastie des Saoud, non sans l’aide de la Grande Bretagne qui asseyait son hégémonie au Moyen Orient.
Source: Avec AFP