Le quotidien libanais Al-Akhbar a révélé la teneur d’une réunion ayant eu lieu entre le secrétaire d’État adjoint américain par intérim aux Affaires proche-orientales David Satterfield et une délégation libanaise qui se trouvait à Washington le 12 avril 2019 .
Face aux deux députés Ibrahim Kenaan et Yassine Jaber, et au conseiller du chef du parlement Ali Hamdane, le responsable américain s’est permis d’intervenir dans tous les détails de la vie politique libanaise. Selon le journal libanais, il a imposé une série de diktats non négociables. En tête: toute aide étrangère serait conditionnée au changement de positions du Hezbollah.
Plus est-il, la démarcation de la frontière sud entre le Liban et ‘Israël’ n’aura lieu que si la partie libanaise accepte les États-Unis comme médiateur unique. Elle se doit aussi d’admettre la ligne de Hof, ce qui équivaut à renoncer à quelque 360 kilomètres carrés des eaux libanaises.
Pour Satterfield, il n’y aura pas de relation entre la démarcation des frontières maritimes et celles terrestres, refusant même de consulter une étude juridique sur les frontières que ses hôtes libanais lui avaient proposée.
Il lui a dit clairement : « Acceptez notre vision, sinon il faudrait chercher un autre médiateur ».
Durant la rencontre, les trois responsables politiques libanais n’avaient aucun doute que Satterfield parlait au nom d’Israël pour imposer ses conditions, tout en se présentant comme médiateur ! Le dirigeant américain a d’ailleurs insisté à ce que le Liban entre en partenariat avec l’entité sioniste dans le dossier de l’extraction du pétrole.
Et sur la question des réfugiés syriens, Satterfield a conditionné leur retour à un règlement politique en Syrie et à l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban !
Parmi les réponses que les responsables libanais ont opposé aux diktats de Satterfield, s’est démarquée celle du conseiller du chef du législatif.
Les Libanais refusent de « négocier la dignité du Liban », lui a pesté M.Hamdane.
Source: Traduit à partir d'AlAkhbar