Une semaine après le royal revers israélien face à la Résistance palestinienne et alors que les milieux politiques israéliens continuent à disserter sur l’ampleur de cette défaite, l’état-major de l’armée israélienne a décrété l’état d’alerte sur l’ensemble des territoires occupés. C’est que la Nakba, jour de la création de l’entité israélienne s’approche et Israël a bien peur de voir les missiles de la Résistance s’abattre à nouveau sur les colonies. Surtout que le Hamas et le Jihad islamique ont affirmé qu’ils ne comptaient pas attendre éternellement pour que Tel-Aviv accepte leurs conditions de trêve durable.
L’attaque israélienne contre la marche du Grand retour s’est heurtée à la riposte des snipers de la Résistance vendredi 3 mai. Le régime de Tel-Aviv croyant pouvoir se comporter comme toujours, s’est mis à bombarder Gaza, ce qui a déclenché une vaste riposte de la Résistance : selon les milieux israéliens, quelques 700 missiles se sont abattus sur les colonies israéliennes dans le cadre d’une riposte élargie à l’intensité croissant. Les raids israéliens, eux, ont visé 320 cibles à Gaza sans pour autant s’avérer efficaces en termes militaires.
Comme tout trophée, Israël n’a réussi qu’à provoquer la mort de civils palestiniens. Le ministère palestinien de la Santé a revu en hausse le nombre des victimes palestiniennes de la récente agression israélienne à 31 personnes tandis que le bilan des blessés s’élève à 175.
Revenant sur ces deux jours de confrontation, certains analystes israéliens estiment désormais que la Résistance palestinienne « fait aussi bien que le Hezbollah », sa riposte balistique des 4 et 5 mai s’avérant bien efficace en termes militaires.
Selon un rapport publié par le site israélien Walla, des experts militaires israéliens ont confirmé, après de nombreuses recherches, que le Hamas et le Jihad islamique pouvaient même lancer un barrage de 1 000 missiles par jour en cas de conflit. Il s’agit d’un nombre nettement plus élevé que les 700 engins tirés en 36 heures par la Résistance palestinienne les 4 et 5 mai. Or, affirme le site, « ce nombre de roquettes suffit à submerger les systèmes de missiles israéliens et à forcer le Premier ministre Benjamin Netanyahu à accepter un autre accord de trêve afin d’éviter une nouvelle escalade telle qu’ a risqué de connaitre la semaine dernière Israël ».
Mais la « menace » ne se limite pas aux missiles et aux roquettes. Le major-général Herzi Halevi, chef du commandement sud de l’armée israélienne, a admis que ses forces se préparaient à faire face à une grande variété d’armes, notamment des missiles antichars guidés de type Kornet, des drones et des ballons explosifs. En effet, la Résistance palestinienne a lancé sa première attaque au drone contre Israël la semaine dernière, ce qui a pris de court l’armée israélienne. Les médias israéliens ont déclaré qu’un drone des brigades Qassam avait tiré un missile sur un convoi militaire israélien, mais que l’ampleur des dégâts et des pertes éventuelles restent à déterminer.
Les médias israéliens avaient annoncé précédemment que le régime envisageait de construire un mur sur la frontière avec Gaza. La précision et la puissance destructrice des missiles palestiniens sont deux autres facteurs qui ont alerté les responsables et les experts militaires israéliens après le récent conflit.
Yoni Ben-Menachem, un journaliste israélien bien connu, a écrit qu’Israël était stupéfait de la précision et de la puissance des derniers missiles palestiniens. « Ce qui était surprenant à propos des missiles palestiniens au cours de la guerre de deux jours, c’était leur pouvoir destructeur. Les missiles lancés par le Hamas et le Jihad islamique ont atteint leurs cibles en Israël avec une grande précision, a ajouté Ben-Menachem.
Le chef du Jihad Islamique Palestinien, Ziad al-Nakhala, a déclaré qu’il s’attendait à ce qu’Israël déclenche cet été une nouvelle guerre contre la bande de Gaza.
Au cours de la récente flambée, les Brigades al-Qods, la branche armée du mouvement du Jihad Islamique Palestinien, ont dévoilé son dernier missile de fabrication locale, Badr-3. Le Jihad islamique a publié dimanche une vidéo qui présentait baptisé Badr 3, avant de filmer le tir du missile visant des positions dans la ville d’Ashkelon, située à 50 km au sud de Tel Aviv.
Le missile en question porte une tête de 250 kilogrammes (551 livres), un bond en avant par rapport à son ancien prototype capable de porter une charge de 40 kilogrammes. Les brigades al-Qods, branche armée du Jihad islamique, ont averti Israël que «la prochaine guerre lui réservera des surprises encore plus grande».
Source: Avec AlManar + PressTV + Agences