Le représentant permanent russe après de l’Alliance atlantique estime que l’Otan, au mépris des déclarations de hauts responsables occidentaux, ne cherche pas dans les faits à coopérer avec la Russie. L’Otan n’est pas prête pour la reprise du dialogue avec la Russie dans le domaine militaire, a déclaré à la chaîne de télévision Rossiya 24 le représentant permanent de la Russie après de l’Otan, Alexandre Grouchko.
« Il est évident que l’Otan aujourd’hui n’est pas prête à reprendre un dialogue constructif sur les lignes militaires (avec la Russie, ndlr). C’est le contraire aux signaux politiques qui sont exprimés au plus haut niveau », a estimé M. Grouchko.
Le représentant permanent a ajouté que « l’Otan a gelé toute la coopération pratique qui répond vraiment non seulement aux intérêts globaux de la Russie et de l’Alliance, mais qui apportait aussi une contribution réelle à la protection physique des citoyens des pays-membres de l’Otan et de la Russie ».
« À ce jour, il n’y a aucune indication que l’Alliance atlantique est prête à changer sa politique », a conclu Alexandre Grouchko. Ainsi, le secrétaire générale de l’Otan, Jens Stoltenberg, a déclaré début novembre que l’Alliance faisait des efforts pour un partenariat plus constructif avec la Russie voisine. Toutefois, il a noté que l’Otan avait renforcé sa défense collective depuis la guerre froide en triplant les effectifs de ses troupes de déploiement rapide, dont le nombre a atteint 40 000 militaires.
L’Otan a en outre formé une force collective capable d’être déployée dans les plus brefs délais. Rappelons que lors du sommet de Varsovie, l’Otan a décidé de déployer quatre bataillons multinationaux de 1 000 soldats chacun en Pologne et dans les pays baltes.
Washington a en outre récemment déployé en Roumanie et en Pologne des éléments de son bouclier antimissiles, que la Russie dénonce comme dirigé contre sa capacité de dissuasion nucléaire. Le président russe Vladimir Poutine avait accusé fin juin l’Otan de vouloir entraîner son pays dans une course aux armements « frénétique » et de rompre « l’équilibre militaire » en vigueur en Europe depuis la chute de l’URSS.
Source: Sputnik