Au moment où les États-Unis, jouant aux veuves effarouchés, lancent des consignes sécuritaires à leurs diplomates-espions, leur demandant de quitter le sol irakien, de vastes mouvements de déploiement de troupes US se déroulent à l’ouest irakien.
L’armée américaine vient d’envoyer un grand convoi militaire depuis leur base en Jordanie en direction de la base Aïn al-Assad, dans la province d’al-Anbar à l’ouest de l’Irak. L’information est de l’agence de presse irakienne, Al-Maaloumeh.
Le convoi est composé de 70 types d’armements ainsi que des dizaines de véhicules blindés. Il a débarqué en Irak au milieu de très fortes mesures de sécurité et alors que les avions de combat US l’escortaient.
milliers de soldats US sont stationnées à l’est d’al-Anbar à Aïn al-Assad et leur présence de moins en moins tolérée par une population irakienne qui y voit surtout une source de terrorisme et d’instabilité.
Ce rapport survient juste une semaine après que les États-Unis ont envoyé leur porte-avions USS Abraham Lincoln dans le golfe Persique en vue de protéger leurs intérêts au Moyen-Orient contre une prétendue menace iranienne. Cité par le site d’information Al-Maaloumeh, le commandant en chef de l’armée de Badr (Hachd al-Chaabi) à al-Anbar a déclaré que le nombre des forces américaines déployées dans les bases d’Ain al-Assad et d’al-Habaniyeh s’élevait à 10.000, ajoutant que ces dernières avaient été ravitaillées en armes et équipements militaires de pointe. Selon cette source, les détails de l’opération américaine qui s’est déroulée en toute discrétion, restent à connaitre.
Safa al-Assam, expert irakien des questions sécuritaires estime que ce déploiement n’est pas sans rapport avec la récente escalade des tensions avec l’Iran. » Les États-Unis détiennent des batteries de missiles Patriot à Aïn al-Assad et ce sont des mêmes batteries qui sont destinées à contrer toute frappe contre les supplétifs terroristes, qaïdistes ou daechistes de l’armée américaine. Toutefois, l’Amérique semble travailler en ce moment au déploiement du système de missiles THAAD à Aïn al-Assad. S’ils parviennent à déployer ce système sur le territoire irakien, ce sera le troisième pays du Moyen-Orient à avoir été soumis à ce système après Israël et l’Arabie saoudite. S’il est vrai que ce système vise avant tout à contrer l’Iran avec qui les États-Unis risquent d’entrer en conflit militaire, il n’en reste pas moins que la Chine et surtout la Russie entrent également en ligne de compte US. THAAD est la moelle épinière du bouclier anti-missile US en Europe de l’est et en océan Indien et il est constamment brandi à titre de menace contre la Russie et plus fréquemment contre la Chine. Au nom d’une soi-disant menace iranienne, les Américains étendent ainsi leurs éléments de guerre pour contrer l’extension de la Russie, mais aussi de la Chine au Moyen-Orient « .
Source: Press TV