Pour la quatrième fois en une semaine, les forces yéménites qui comprennent des unités de l’armée et l’organisation d’Ansarullah ont frappé sur le sol saoudien.
Selon la chaîne de télévision proche d’Ansarullah Al-Masirah, elles ont bombardé ce dimanche 26 mai à Jizane, cité portuaire sur la mer Rouge, située dans le sud-ouest saoudien, à 70 kilomètres environ au nord de la frontière yéménite. La frappe a été menée au moyen d’un drone piégé de type Qasef-K2. Il s’est abattu sur contre son aérodrome, et plus précisément sur le hangar abritant les bombardiers saoudiens, lesquels mènent des frappes contre le Yémen.
Aucune confirmation n’a pu être obtenue dans l’immédiat auprès des autorités saoudiennes ou de la coalition mise en place par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis qui combat les Houthis depuis mars 2015, indique de son côté Reuters.
Il s’agît de la quatrième attaque au drone lancée ces sept derniers jours contre les aéroports du Sud saoudien. Les trois précédentes avaient visé l’aéroport de Najran, et plus précisément son aérodrome, des stocks d’armes ainsi que le système de missile sol-air américain Patriot mis en place dans l’aéroport.
Mais l’attaque la plus spectaculaire a été celle réalisée le 14 mai au moyen de 7 drones contre deux stations pétrolieres saoudiennes situées dans la province de Riyad, à plus de 900 km de la frontière yéménite.
Selon Média de guerre , instance médiatique d’Ansarullah, Qasef-K2, le drone de fabrication yéménite qui est entré en action dans cette guerre à partir du mois de janvier dernier, explose du haut vers le bas a une distance de 20 mètres de sa cible en propulsant ses éclats. Il peut transporter une grande quantité de produits explosifs, des caméras de haute précision et dispose d’une capacité à capter rapidement sa cible.
Depuis 2014, le Yémen est en proie à une guerre sans merci menée par l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis dans le cadre d’une coalition arabe, soutenue par les puissances occidentales, et le consentement tacite de la Russie et de la Chine.
Via cette coalition, Riyad veut imposer son homme de main, le président démissionnaire Abd Rabbo Mansour Hadi, dans le but de soumettre ce pays qu’elle considère comme son arrière cour.
Malgré l’énorme déséquilibre des forces nettement à son avantage, sans oublier l’embargo maritime, terrestre et aérien qu’elle inflige à ce pays, le plus pauvre de la planète, cette Coalition n’arrive pas à gagner cette guerre. Ces derniers jours ce sont plutôt les Houthis qui accumulent les succès militaires, aussi bien dans le sud saoudien que dans le sud yéménite, où leurs forces avancent en direction de Taez, tenue par les pro Hadi.
Ansarullah et l’armée tiennent toujours la capitale du Yémen, Sanaa, depuis près de cinq ans.
Sources: Al-Massirah, Press Tv, Sputnik, Reuters.
Source: Divers