Selon le diktat de l’Oncle Sam, l’Allemagne devrait suivre le pas de la Grande Bretagne.
Dans ce pays, il est question que le Bundestag ou le Parlement s’apprête à interdire le Hezbollah entièrement dans ses deux branches militaire et politique, a indiqué le journal aux capitaux saoudiens Ashark al-Awsat.
Selon ce dernier, cette question avait été discutée lors de la dernière visite du secrétaire d’état américain Mike Pompeo à Berlin au cours de laquelle il lui demandé de suivre les pas de Londres qui a interdit la branche politique du Hezbollah depuis quelques mois.
C’est le Parlement qui devrait discuter de cette question ce jeudi 6 juin, en réponse à une motion présentée par le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), un parti d’extrême droite qui ne cache pas ses affinités avec l’entité sioniste, et dont le chef Alexander Gauland estime que « l’existence d’Israël fait partie de notre raison d’État ».
Jusqu’à présent, Berlin suivait la politique de l’Union européenne qui répudie exclusivement la branche militaire du Hezbollah.
Dans sa recommandation, le parti allemand argue que le « Hezbollah constitue une menace pour l’Allemagne ». Alors qu’il n’a jamais été question d’activités du Hezbollah dans ce pays.
Balivernes des renseignements allemands
Ces assertions alarmistes semblent se fonder sur un rapport des renseignements allemands. Il a récemment fait état d’une hausse du nombre des membres du Hezbollah dans ce pays de 950 en 2017 à 1050 en 2018. Sans préciser les critères suivis pour cette classification, et qui pourraient
tout simplement inclure de simples libanais sympathisants et rien d’autre. Dans leur rapport, ces services allemands se penchent sur le cas de 150 soi-disants membres du Hezbollah vivant en Basse-Saxe et qui « fréquentent les mêmes mosquées financées par l’Iran ».
Dans leur approche de ce dossier, les renseignements allemands ne font pas un travail équitable et basé sur des normes scientifiques. Ils lancent des prévisions alarmistes en se basant sur des non-faits. Ainsi, tout en avouant que ces présumés membres ne font jamais d’apparition en public, ils prétendent «qu’il ne faut surtout pas sous-estimer qu’ils puissent se rassembler ».
Autre baliverne spéculative: ils arguent aussi que le lien de ces gens-là avec le Hezbollah est effectué par le biais de médiateurs qui voyagent au Liban d’une façon régulière. Il suffirait donc qu’un Libanais résidant en Allemagne fasse le voyage annuel pour les vacances vers son pays pour être suspecté d’avoir un lien du Hezbollah. Quitte aussi à ce qu’il soit originaire d’un village du sud-Liban ou de la Békaa.
Toujours selon ces renseignements, les membres et les sympathisants du Hezbollah sont disséminés dans plusieurs organisations dans le gouvernorat de la Basse-Saxe.
Comme par hasard, l’Allemagne a connu ces derniers jours une recrudescence des actes antisémites. Quoiqu’ils aient été commis par des éléments de l’extrême droite, ils devraient servir de terroir pour pousser les partis politiques vers l’option de l’interdiction du Hezbollah au sein de l’assemblée parlementaire allemande. Deux partis allemands la rejettent jusqu’à présent: l’Union chrétienne démocrate et le parti socialiste démocrate.
Sachant que Berlin fait l’objet de pressions accrues de la part de Washington pour « interdire les milices libanaises », selon la terminologie de l’ambassadeur des USA à Berlin, Richard Grenel qui mène la danse en tweetant régulièrement que l’Allemagne « doit être plus intransigeante contre l’Iran et ses milices ».
Depuis quelques mois, le gouvernement allemand a plié sous ces pressions et s’est résigné à interdire la compagnie aérienne iranienne Mahan Air, sous prétexte qu’elle transporte des armes et des combattants vers les régions de combat au Moyen-Orient.
La république islamique d’Iran et les groupes qui tournent autour de son orbite soutiennent sans faille la cause palestinienne et considère illégitimes les fondements fondateurs de l’entité sioniste. Et ce malgré les sanctions et les pressions énormes qui leur sont infligées depuis sa fondation à la fin des années 70 du siècle dernier.
Téhéran se trouve désormais aux prises avec les manigances américaines et israéliennes qui œuvrent de concert avec la plupart des régimes arabes pour faire passer le Deal du siècle. Un accord conclu par l’administration Trump qui veut liquider et usurper les droits du peuple palestinien, dont ceux prescrits par les Nations unies: le droit de retour des palestiniens, et Jérusalem al-Quds comme capitale de l’Etat palestinien. Celui préconisé par le Deal en question devrait aboutir à une entité fantoche, ni plus ni moins.
Source: Divers