Les missiles de haute précision du Hezbollah font vivre le régime israélien dans une panique permanente.
« Au cours de la guerre des 33 jours, le Hezbollah détenait un nombre limité de missiles de haute précision. Or, le mouvement de résistance a réussi à prendre pour cible le métro de Haïfa et une flottille d’Israël en Méditerranée, près des côtes de Beyrouth », écrit Saadollah Zareï, expert iranien des questions politiques, le dimanche 9 juin, dans l’éditorial du quotidien Keyhan.
Lors de son discours, prononcé à l’occasion de la Journée de Qods, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayed Hassan Nasrallah, a déclaré que la puissance et la portée des missiles du Hezbollah ne feraient jamais l’objet de négociations. Il a ajouté que les Américains n’étaient pas en mesure de faire asseoir le Hezbollah à la table du dialogue en promettant aux Libanais d’améliorer leur situation économique. Le numéro un du Hezbollah a réaffirmé que le Hezbollah ne possédait pas d’usine de production d’armes de haute précision sur le sol libanais mais que cette question, non plus, ne ferait jamais l’objet d’aucune négociation. Selon Sayed Nasrallah, les États-Unis évoquent le sujet d’une usine de production de missiles pour ainsi localiser les stocks de missiles du Hezbollah. En effet, M.Nasrallah a rejeté la possession de toute usine de fabrication d’armes au Liban tout en réaffirmant l’existence de stocks de missiles pour ainsi maintenir le régime israélien dans un état de crainte permanent.
Cela fait des années que les Israéliens vivent dans la peur en raison des missiles de haute précision dont dispose le Hezbollah, peu importe si ce dernier possède également une usine ou non.
Pendant les dernières années, le régime israélien traquait très attentivement les traces de toute cargaison à destination du Liban et il a bombardé plusieurs régions sur la base d’informations dont l’authenticité n’avait jamais été prouvée. C’est en Syrie que la plupart de ces raids aériens aveugles ont eu lieu sans parvenir à porter sérieusement atteinte aux installations syriennes. D’où la réaction mitigée de l’armée syrienne aux frappes israéliennes, considérée par certaines parties comme un signe de « faiblesse » de Damas.
Peu importe comment, le Hezbollah a acquis des missiles de haute précision ; et c’est un cauchemar pour Israël. Au cours de la guerre des 33 jours, le Hezbollah détenait un nombre limité de missiles de haute précision. Or, le mouvement de résistance a réussi à prendre pour cible le métro de Haïfa et une flottille d’Israël en Méditerranée, près des côtes de Beyrouth. Maintenant, non seulement le Hezbollah détient un nombre beaucoup plus élevé de missiles de haute précision, mais en plus la précision de ces missiles a été largement optimisée par rapport à il y a 13 ans. De plus, le Hezbollah a actuellement un large accès à des informations concernant les localités délicates israéliennes, ce qui lui permettra d’attaquer ces cibles vitales en une heure, en cas de déclenchement d’une nouvelle guerre.
Dans la conjoncture actuelle, ni les Libanais ni les Israéliens ne doutent de la victoire du Hezbollah en cas de déclenchement d’un conflit militaire, mais cela ne signifie pas que les combattants du Hezbollah souhaitent la guerre. La guerre a sa propre logique et demande beaucoup de préparatifs. Cependant, dans l’optique où la partie adverse allumerait la mèche de la guerre, une riposte prompte et dure se prépare.
Il est normal que le régime israélien ne s’intéresse pas beaucoup à des sujets tels que le « Deal du siècle » quand il reste sous la menace permanente d’une Résistance dont les capacités sont en pleine croissance. Pour les Israéliens, le « Deal du siècle » n’est qu’un moyen destiné à marginaliser les dangers sérieux que la Résistance fait peser sur Tel-Aviv.
L’autre point qui méritait que l’on s’y attarde dans le discours de la Journée de Qods de Sayed Nasrallah, c’est ce qu’il a dit sur une action militaire contre l’Iran. Il a souligné qu’une action militaire contre la République islamique d’Iran enflammerait toute la région. Évoquant les récents commentaires du Leader de la Révolution islamique, qui avait exclu la possibilité d’un conflit militaire et en même temps d’un dialogue, Sayed Nasrallah a déclaré : « C’est aux Iraniens de décider du début d’un dialogue, mais la guerre, ça ne se limite pas aux frontières géographiques de l’Iran. »
Les régimes arabes se trouvent actuellement dans un désarroi dont la fin est inimaginable. D’une part, ils ne veulent pas s’impliquer dans une guerre contre l’Iran, car ils ne sont pas capables d’en sortir vainqueurs, et de l’autre ils ne veulent pas reconnaître leur perte de vitesse face à la République islamique d’Iran.
Le camp arabe, dirigé par l’Arabie saoudite, ne sait ni faire la guerre ni faire la paix. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, voire les États-Unis, n’ont pas de « choix diversifiés » sur la table, tout comme ils le prétendent, car lorsqu’ils renonceront à l’option militaire, ils ne pourront pas s’imaginer une autre option pour garantir leur sécurité.
L’un des autres traits saillants du Hezbollah libanais est sa tolérance face aux critiques et opposants. À présent, le Hezbollah est un pilier solide à l’intérieur du Liban et la récente législative lui a offert un pouvoir politique encore plus remarquable. En revanche, le cabinet israélien s’est soumis à une élection prématurée après deux ans de conflits intérieurs, et le Parlement a été dissous à peine deux mois après sa formation.
Source: Avec PressTV