La mission du nouvel ambassadeur US à Bagdad coïncide avec de nouveaux agissements des forces US. Les États-Unis ont envoyé illégitimement de nouveaux effectifs à Erbil. « Les nouveaux militaires américains qui sont entrés dans la base d’Erbil en avaient conclu avec l’autorité autonome du Kurdistan, et pas avec le gouvernement fédéral ni avec le ministère de la Défense irakien. »
Un membre de la commission de la sécurité et de la défense du Parlement irakien a informé la chaîne iranienne Al-Alam, de cette mesure hors-normes des forces américaines en Irak.
« L’autorité autonome du Kurdistan irakien cache au ministère de la Défense et aux commandants sécuritaires irakiens le nombre exact des forces opérationnelles américaines », a ajouté le membre de la commission de la sécurité et de la défense du Parlement irakien, Karim al-Mahmadawi.
« La base d’Erbil est la plus grande base des terroristes américains en Irak ; les Américains se servent de la base d’Erbil comme un QG de commandement pour leurs opérations en Irak et dans toute la région », a ajouté le parlementaire irakien.
Karim al-Mahmadawi a fait allusion aux dires des congressistes américains d’après lesquels plus de 50.000 militaires US se trouvent en Irak, ajoutant que la plupart d’entre eux sont déployés dans la base d’Ain al-Assad dans la province d’al-Anbar et dans la base d’Erbil dans la région du Kurdistan.
Il a également ajouté qu’en augmentant leurs forces militaires en Irak, les Américains envisageaient de mettre sous pression les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) et de défier l’axe de la Résistance et surtout la RII.
Le président américain Donald Trump a récemment annoncé avoir l’intention d’envoyer quelque 1500 autres militaires US en Irak, « avec pour mission de protéger les forces américaines dans la région ». Précédemment, il avait annoncé que la présence militaire américaine en Irak visait à surveiller l’Iran voisin, ce qui a provoqué les critiques de plusieurs responsables et partis politiques irakiens.
Karim al-Mahmadawi, le député irakien étant à l’origine de ces nouvelles divulgations sur la présence illégitime américaine à Erbil, avait annoncé il y a plus de quatre mois qu’un nombre d’effectifs militaires américains étaient entrés en toute discrétion en Irak depuis la Syrie, avec pour but d’installer une nouvelle base militaire dans le Kurdistan irakien, et cela, pour menacer l’Iran.
Ces informations tombent alors que le nouvel ambassadeur américain à Bagdad, Matthew Tueller, a présenté dimanche sa lettre de créances au ministre irakien des Affaires étrangères, Mohammed Ali al-Hakim.
Matthew Tueller a affirmé que les États-Unis resteraient fidèles au « pacte stratégique déterminant le cadre des relations bilatérales américano-irakiennes ». Et en parlant de ce pacte, il serait utile de rappeler qu’en réaction à la visite inopinée, fin 2018, de Donald Trump à la base aérienne d’Ain al-Assad dans l’ouest de l’Irak, certains parlementaires irakiens avaient évoqué la possibilité d’une révision de cet accord signé entre Bagdad et Washington en novembre 2008.
Les Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi) ont plus d’une fois réclamé le retrait américain d’Irak, tandis qu’un projet de loi devrait être mis au vote au sein du Parlement irakien, stipulant le retrait de toutes les forces étrangères dont les militaires américain du pays. Des reportages en provenance de la zone frontalière entre l’Irak et la Syrie font état depuis un certain temps des agissements des forces américaines afin d’insécuriser cette région et d’écarter les Hachd qui – tout le monde le sait – ont joué un rôle saillant dans la lutte contre les terroristes en Irak.
Source: PressTV