Analysant la situation économique en France et dans le monde, l’économiste Jean-Luc Ginder met en garde contre une puissante crise financière capable de détruire des nations et des économies entières.
Constatant dans un article publié par le HuffPost que les dirigeants politiques «ont été et sont dans un déni total de la réalité», l’économiste Jean-Luc Ginder sonne l’alerte et avertit contre «une fulgurante déflagration financière» qui dépassera la crise de 2008 et «se positionnera à 254.000 milliards d’euros».
Le problème, c’est que l’État est «devenu hyper régulateur et s’est transformé en exportateur financier», estime l’économiste.
Analysant la situation en France, Jean-Luc Ginder qualifie de «fausse» l’annonce de reprise économique dans le pays. En réalité, explique-t-il, les chiffres montrent seulement 0,3% de croissance au premier trimestre 2019. C’est pourquoi le chiffre de 1,5% de croissance annuelle signifie une baisse par rapport à 2018 et 2017.
«Je m’interroge et demande où est la croissance quand on peut constater que dans le domaine du commerce extérieur le ratio français exportation sur PIB reste faible et que pour les entreprises les gains de productivité restent également incroyablement faibles», poursuit-il.
L’économiste appelle l’État à se préparer avant «l’explosion de la bulle des dettes» et à en finir avec «le surplus d’argent injecté par les banques centrales, argent qui n’arrive jamais au niveau de l’économie réelle mais dans les caisses des banques qui l’ont transformé en emprunt d’État».
En outre, la crise du surendettement ne concerne pas seulement la France mais le monde entier.
«Pour exemple les dettes de l’État américain ont augmenté de 77% sur les trois premiers mois de cette année. À mon avis, cela va encore faire augmenter aux États-Unis le coût des emprunts et entraîner la finance mondiale dans une spirale mondiale. Dès que les États-Unis seront en récession, c’est le monde entier qui sera en difficulté dont l’Europe et la France avec un effet direct sur la consommation des ménages.»
La situation s’aggrave par le fait que les banques centrales, les banques privées et les gouvernements se retrouvent tous liés et interdépendants et par conséquent seront tous concernés lorsqu’une difficulté de n’importe quel ordre apparaîtra, estime-t-il.
Source: Avec Sputnik