La cour d’appel de Londres a estimé jeudi 20 juin que les ventes, à l’Arabie saoudite, d’armes susceptibles d’être utilisées au Yémen étaient entachées d’une «erreur de droit», dans le contexte de la guerre qui dure depuis près de cinq ans dans ce pays. Aussi, Londres ne signera-t-il plus avec Riyad de nouveaux contrats d’armement, annoncent les médias internationaux.
«Nous ne sommes pas d’accord avec ce jugement et demanderons l’autorisation d’interjeter appel», a immédiatement réagi devant le parlement le ministre britannique du Commerce international, Liam Fox.
Il a toutefois prétendu: «D’ici là, nous n’accorderons pas de nouvelles licences [de ventes d’armes, ndlr] à l’Arabie saoudite et à ses partenaires de la coalition, armes qui pourraient être utilisées dans le conflit au Yémen».
Plus tôt dans la matinée, la cour d’appel de Londres a demandé au gouvernement de «reconsidérer la question» des ventes d’armes.
La décision judiciaire n’oblige cependant pas l’exécutif à suspendre la signature de nouveau contrats.
Les Nations unies considèrent le conflit au Yémen, qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, dont des milliers de civils, comme la plus grave crise humanitaire actuelle dans le monde.
Le Royaume-Uni est le sixième plus gros vendeur d’armes au monde, après les États-Unis, la Russie, la France, l’Allemagne et la Chine, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). L’Arabie saoudite a représenté 43% des ventes d’armes britanniques au cours de la dernière décennie.
Source: Avec Sputnik