La Cour d’appel suprême à Bahreïn a annulé ce dimanche la déchéance de nationalité de 92 individus condamnés pour avoir formé un « Hezbollah bahreïni ». La Cour d’appel a cependant confirmé les peines de prison pour ces Bahreïnis jugées et condamnées en avril 2019.
Le 13 avril, un tribunal de Bahreïn avait condamné 138 personnes à des peines allant de trois ans à la prison à vie pour « terrorisme » et les a déchues de leur nationalité à l’issue d’un procès de masse vivement dénoncé par des opposants et Amnesty International.
Les condamnés sont des citoyens bahreïnis et appartiennent à la majorité musulmane chiite du pays. Le parquet de Bahreïn les avait accusés d’être liés à l’Iran et au Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) et d’avoir projeté des « opérations terroristes » à Bahreïn.
Selon le groupe d’opposants « Bahrein Institute for Rights and Democracy », il s’agit du plus grand groupe de personnes à être condamnées et déchues de leur nationale en un seul procès depuis le début de la répression et des poursuites judiciaires lancées contre les opposants après le mouvement de contestation populaire de 2011.
Selon Amnesty International, le régime de Manama recourt systématiquement aux procès de masse pour réprimer les opposants.
Selon les analystes, la décision de la Cour d’appel suprême de Bahreïn d’annuler la déchéance de nationalité de 92 condamnés est un signe de l’injustice infligée aux personnes jugées par les tribunaux du royaume qui accusent tous les opposants ou les militants sociaux d’être liés à l’Iran et au CGRI.
Source: Avec PressTV