Le désir de Washington de remplacer partiellement ses troupes en Syrie par des soldats de la Bundeswehr montre que les États-Unis cherchent à partager la responsabilité de l’échec de leur politique au Proche-Orient avec l’Union européenne, estime un député russe.
La récente déclaration des États-Unis évoquant leur désir de remplacer partiellement les militaires américains en Syrie par des soldats allemands «témoigne de la panique et du désarroi de Washington», a indiqué à Sputnik Adalbi Chkhagochev membre de la commission de la Douma (chambre basse du parlement russe) pour la sécurité et la lutte contre la corruption.
«Washington voit l’échec de sa politique non seulement en Syrie mais de manière générale au Proche-Orient. Les États-Unis s’en rendent compte et cherchent, au minimum, à partager avec d’autres acteurs sur la scène internationale leur responsabilité pour la Syrie», a-t-il déclaré.
Selon lui, en cas de reproches formulés contre l’administration actuel, Donald Trump veut «partager la responsabilité pour l’échec en Syrie avec l’Union européenne dans son ensemble».
«Si Washington s’adresse à l’Allemagne, c’est parce que c’est le pays le plus fort de l’UE», a souligné le député.
Dans le journal Welt am Sonntag, le représentant spécial des États-Unis pour la Syrie James Jeffrey a appelé ce dimanche Berlin à remplacer une partie des troupes américaines en Syrie par des militaires allemands pour soutenir ainsi les Forces démocratiques syriennes (FDS) luttant contre Daech.
M.Jeffrey, qui est arrivé dans la capitale allemande pour des entretiens sur la Syrie, a ajouté que Washington voudrait avoir une réponse d’ici la fin de ce mois.
Le 19 décembre 2018, Donald Trump a annoncé le départ le plus rapidement possible des militaires américains de Syrie, martelant que les États-Unis ne joueraient plus le rôle de «gendarme du Moyen-Orient».
En mars dernier, le locataire de la Maison-Blanche a toutefois déclaré qu’environ 400 militaires américains resteraient en Syrie.
Pour le moment, la Bundeswehr participe aux activités de la coalition avec ses avions Tornado qui fournissent des renseignements à ses alliés.
Cette mission doit prendre fin le 31 octobre 2019. Début juin, le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a estimé, durant sa visite en Jordanie où sont stationnés les avions allemands, que la prolongation du mandat était possible.
Source: Sputnik