Le pétrolier iranien arraisonné la semaine dernière au large de Gibraltar pourra repartir à condition que l’Iran apporte des garanties sur sa destination, a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt, alors que Téhéran insiste sur son droit à exporter son pétrole en toutes circonstances.
Le chef de la diplomatie britannique s’exprimait à l’issue d’un entretien téléphonique, le samedi 13 juillet, avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, consacré au pétrolier Grace 1, soupçonné de faire route vers la Syrie.
« Je lui ai redit que notre préoccupation était la destination et non l’origine du pétrole à bord du Grace 1 et que le Royaume-Uni faciliterait sa restitution si nous avons des garanties qu’il ne se rendra pas en Syrie », a tweeté M. Hunt.
Selon l’agence de presse semi-officielle Mehr, M. Zarif a déclaré à M. Hunt que son pays continuerait d’exporter son pétrole en toutes circonstances.
Il a assuré que la destination du pétrolier, «en Méditerranée orientale», était «légale», et a appelé une nouvelle fois les autorités britanniques «à mettre fin immédiatement à la saisie illégale» du navire.
Le 4 juillet, la Royal Navy et les autorités de Gibraltar ont arraisonné ce pétrolier sous prétexte qu’il se dirigeait vers la Syrie « en violation des sanctions imposées par l’Union européenne ».
Le 9 juillet, le général Mohammad Hossein Baqeri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, a déclaré que son pays réagirait en temps et en lieu voulus à cette saisie.
Les quatre membres d’équipage du Grace 1, tous des Indiens, ont été libérés sous caution le vendredi 12 juillet.
La Cour suprême de Gibraltar a donné son feu vert à l’immobilisation du bâtiment pendant 14 jours, soit jusqu’au 19 juillet, mais cette autorisation peut être prolongée pour un total de 90 jours.
Source: Avec Xinhua