Les parties qui s’attendaient à ce que le Hirak se transforme en un vecteur de division, de violence et d’instabilité sont diablement déçues. Plus de sept mois après le début du mouvement, l’armée algérienne a tenu sa promesse : elle a protégé le peuple tout en cherchant à satisfaire du mieux qu’elle peut ses aspirations à plus de liberté et à une répartition plus égalitaire des richesses. Le chef d’état-major, Gaid Salah, peut se targuer de n’avoir à déplorer aucun mort, ni blessé grave, ni œil crevé, ni main arrachée en sept mois de protestation. Or cette performance intrigue et met en colère des parties qui espéraient voir l’Algérie tomber dans le chaos. Ce sont les mêmes parties qui ont embrasé la Libye, qui enflamment le Mali et qui ont récemment piloté une tentative de coup d’État en Tunisie. Mais en Algérie, l’armée est bien vigilante. Une cellule terroriste vient d’être démantelée, cellule composée visiblement d’agents étrangers. Des Israéliens ? Possible…
Les autorités algériennes déclarent avoir neutralisé cinq extrémistes dangereux chargés de concevoir des opérations terroristes contre les manifestants pacifiques.
Des opérations « antiterroristes » menées entre le 3 et le 7 juillet dans la région de Batna (400 km au sud-est d’Alger) ont conduit à l’arrestation de cinq « terroristes » opérant dans cette région, a indiqué le ministère algérien de la Défense, dans un communiqué cité par la chaîne al-Mayadeen.
Ces personnes « planifiaient de perpétrer des attentats avec des bombes artisanales contre les manifestants pacifiques à travers différentes régions du pays », a ajouté le ministère.
L’Algérie est le théâtre depuis février d’un mouvement populaire de contestation qui a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission le 2 avril.
Les manifestants exigent désormais le départ de tous les dirigeants ayant eu des responsabilités durant les 20 ans de présidence de Abdelaziz Bouteflika.
Pour le 21e vendredi consécutif, les Algériens sont descendus dans la rue le 12 juillet. Alors que l’élection présidentielle prévue le 4 juillet a été annulée, faute de candidats, et que le mandat du président par intérim s’achève, un pouvoir algérien opaque, aux yeux des manifestants, mais toujours aux commandes, s’efforce d’organiser une transition qui soit à son avantage. Mais les manifestations de rue se poursuivent, dans un climat de menace grandissante.
« Un gouvernement civil, pas un État militaire », tel était le slogan des manifestants en réponse à la déclaration du général Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major des armées, qui a déclaré mardi dernier que « ceux qui scandent ce slogan ont des pensées empoisonnées ».
Source: Avec PressTV