L’ambassadeur de l’Iran au Royaume-Uni a appelé Londres à «contenir ses forces politiques intérieures qui souhaitent une escalade» dans le Golfe, sur fond de saisie par la marine iranienne d’un pétrolier battant pavillon britannique.
L’Iran s’est dit «prêt pour différents cas de figure», exhortant les autorités britanniques à déployer leurs efforts pour éviter une escalade après l’arraisonnement dans le détroit d’Ormuz du pétrolier Stena Impero battant pavillon britannique, a déclaré l’ambassadeur de l’Iran au Royaume-Uni Hamid Baeidinejad.
«Le gouvernement, à Londres, doit contenir les forces politiques intérieures qui souhaitent une escalade des tensions entre l’Iran et le Royaume-Uni, bien au-delà de la question des navires. C’est plutôt dangereux et imprudent, alors que la région traverse une passe délicate», a-t-il écrit sur Twitter.
«L’Iran est déterminé et prêt pour différents cas de figure», a-t-il ajouté.
Londres envisage une «série d’options» à l’encontre de Téhéran
Le secrétaire britannique à la Défense, Tobias Ellwood, a déclaré dimanche 21 juillet que le gouvernement envisageait une «série d’options» pour répondre à l’arraisonnement.
Samedi 20 juillet, le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt avait annoncé que le gouvernement informerait lundi le Parlement des «mesures supplémentaires» que le Royaume-Uni compte prendre, mais que la «priorité» restait de «trouver un moyen de désamorcer la situation».
La saisie de ce pétrolier sous pavillon britannique est intervenue une quinzaine de jours après l’arraisonnement, le 4 juillet, par les Royal Marines, du pétrolier iranien Grace 1 au large de Gibraltar. Londres l’accuse de transporter du pétrole destiné à la Syrie, en violation des sanctions internationales, ce que rejette Téhéran. Le Grace 1 est toujours immobilisé à Gibraltar.
Selon l’Iran, le Stena Impero a violé la réglementation maritime et doit faire l’objet d’une procédure judiciaire. Au total, 23 marins se trouvent à bord du bateau, dont trois Russes, des Lettons, des Philippins et des Indiens, d’après Northern Marine Management Ltd, qui gère le pétrolier.
Source: Sputnik