Le fondateur de WikiLeaks finira par être extradé aux États-Unis, selon la déclaration qu’a faite le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, lors de sa tournée diplomatique en Amérique latine, rapporte le journal équatorien El Universo.
Mike Pompeo a affirmé, lors de son déplacement en Équateur, que Julian Assange, le fondateur du site de lancement d’alerte WikiLeaks, serait extradé vers les États-Unis où il serait jugé pour espionnage, relate le journal équatorien El Universo.
«Nous avons déjà fait la demande et donc il va être extradé vers les États-Unis, où il est poursuivi en justice», a-t-il déclaré.
Avant de poursuivre: «Je ne peux faire de plus amples commentaires mais mon gouvernement pense qu’il est important que cet homme qui a fait courir un risque au monde et mis en danger des soldats américains soit sanctionné par la justice.»
Pendant sa visite en Équateur, Mike Pompeo a rencontré le Président du pays, Lénin Moreno, et lui a annoncé qu’il était prévu que le fondateur de WikiLeaks soit extradé par la Grande-Bretagne vers les États-Unis.
L’audience pour étudier la demande d’extradition aura lieu fin février 2020 au Royaume-Uni, précise l’AFP.
L’affaire Assange
Julian Assange, 47 ans, a été arrêté le 11 avril à l’ambassade d’Équateur à Londres, où il s’était réfugié depuis sept ans, dans la crainte d’une demande d’extradition de la part des États-Unis. Il a été condamné au début du mois de mai à près d’un an de prison par la justice britannique pour violation des termes de sa liberté conditionnelle.
Aux États-Unis, où Assange est soupçonné d’espionnage, 18 chefs d’accusation ont été formulés à son encontre. S’il est reconnu coupable, il risque aux États-Unis une peine cumulée de 175 ans de prison.
La majeure partie de ces accusations sont relatives à l’obtention et la diffusion d’informations classées par Wikileaks, qui avait en 2010 publié des centaines de milliers de documents militaires et diplomatiques.
Réfugié pendant près de sept ans à l’ambassade d’Equateur à Londres où il bénéficiait de l’asile politique, Julian Assange en a été extrait le 11 avril par la police britannique avec l’aval de ce pays sud-américain.
Il a été immédiatement placé en détention puis condamné à une peine de 50 semaines de prison le 1er mai pour violation des conditions de sa liberté provisoire.
Le gouvernement équatorien a affirmé avoir reçu des garanties écrites de Londres, au moment où il a retiré l’asile à l’Australien, que ce dernier ne serait pas extradé vers un pays où il pourrait subir des tortures ou la peine de mort.
Sources: Sputnik + AFP