Réagissant aux récentes déclarations du Secrétaire d’Etat américain qui s’est dit « prêt à aller à Téhéran » le cas échéant, et également « disposé à donner des interviews aux médias iraniens », le porte-parole du gouvernement, Ali Rabiï, a déclaré que « si Mike Pompeo souhaitait parler aux journalistes iraniens, il pourrait être interrogé par la correspondante de Press TV, Marziyeh Hashemi, arrêtée en janvier dernier par le gouvernement américain pour des raisons infondées alors qu’elle rendait visite à ses proches aux États-Unis ».
« Pompeo a déclaré qu’il était prêt à parler aux journalistes iraniens. Nous disons que nous avons Mme Marziyeh Hashemi qui peut lui parler et que nous n’éviterons pas d’aborder les sujets qui fâchent », a-t-il ajouté.
« Heureusement, les entretiens de M.Zarif avec les médias américains les plus vus, lors de son récent déplacement à New York, ont contraint son homologue américain, Mike Pompeo, à demander de prendre la parole dans les médias iraniens et de communiquer avec le public iranien », a déclaré Ali Rabiï devant les journalistes.
« Nous ne sommes pas insaisissables », a déclaré Rabii. « Ce qu’ils ont fait avec nos journalistes et leur comportement vis-à-vis des journalistes iraniens dans ce pays constitue également une sorte de manque de respect pour les médias et le dialogue », a-t-il déclaré.
Mme Hashemi, une Américaine âgée de 59 ans, convertie à l’islam et vivant en Iran depuis des années, a été arrêtée à l’aéroport international St Louis Lambert du Missouri le 13 janvier dernier, alors qu’elle se rendait aux États-Unis pour rendre visite à son frère malade et à d’autres membres de sa famille.
Elle a été transférée dans un centre de détention à Washington DC, où elle a d’abord été forcée de retirer son hijab et de manger de la nourriture non halal.
Le FBI a refusé de commenter son arrestation, mais le gouvernement américain a confirmé qu’elle avait été arrêtée en tant que « témoin important » d’un dossier en cours d’examen.
L’arrestation de Mme Hachemi a été condamnée aux États-Unis et à l’étranger, provoquant des rassemblements dans plusieurs pays.
Elle a finalement été relâchée 10 jours plus tard sans aucune charge et est rentrée à Téhéran.
Sources: IRIB + PressTV