La diplomatie américaine s’avère être un échec complet en Irak ; Trump qui a décidé que le personnel diplomatique américain devait quitter le pays ne peut désormais plus revenir sur sa décision.
Le site web d’information The National Interest est revenu, dans un article, sur la dégradation de la diplomatie américaine sous l’administration Trump.
Des postes vacants au département d’État, de nouveaux records en matière de nomination de personnes non qualifiées pour des postes d’ambassadeurs importants et le désaveu des accords soigneusement négociés sous les administrations précédentes, en sont des exemples.
L’auteur évoque notamment, la décision de Trump de retirer du personnel « non urgent » de l’ambassade américaine à Bagdad et ailleurs en Irak. Ce qui, selon l’analyste, donne l’impression d’un certain retrait face à l’Iran.
Cette décision pourrait se justifier quand l’administration américaine disait craindre la riposte de l’Iran contre une action militaire US. Mais maintenant, cette décision est-elle justifiée? Au moment où les Etats-Unis travaillent à la formation d’une coalition anti-Iran, comment convaincre nos alliés, si on ne se montre pas capable de protéger notre ambassade? »
L’auteur se réfère ensuite aux tirs de mortier dans le voisinage du consulat américain à Bagdad qui ont poussé Pompeo à retirer le personnel et compare cette attitude à celle de l’Iran dont le consulat a été incendié en 2018 à Bassora: » Et pourtant l’Iran n’a pas renoncé à sa présence ».
Il semble maintenant que le retrait du personnel diplomatique américain d’Irak soit permanent. À vrai dire, un retour des diplomates US à Bagdad signifierait l’apaisement des « tensions ».
Or cet apaisement n’est pas à l’ordre du jour. Mais dans les faits, cette longue absence de la diplomatie US revient à abandonner une importante bataille face à l’Iran.
En ce sens, les déclarations de l’ambassadeur des USA à Bagdad Matthew Toller ne peuvent rien changer au fond des choses. Dimanche 4 août, lors d’une interview avec le site d’informations Al-Ghad, il a affirmé que les États-Unis poursuivent leur présence militaire en Irak à la demande des responsables irakiens : « Notre présence fait partie d’un accord international. Nos forces resteront donc en Irak », a dit Matthew Toller.
« Mais peut-on croire M. l’ambassadeur alors que les Etats-Unis se comportent eux-mêmes en Irak comme une puissance « non grata »?, s’interroge la publication.
Source: PressTV