Le ministre irakien des Affaires étrangères, Mohammed Ali al-Hakim, a affirmé lundi que son pays refusait une éventuelle participation d’Israël à « une mission de sécurité maritime » pour protéger la navigation dans le stratégique détroit d’Ormuz, au coeur des récentes tensions avec l’Iran.
Mohammed Ali al-Hakim a souligné sur Twitter que l’Irak « refusait toute participation de forces de l’entité sioniste dans une quelconque force militaire pour sécuriser la navigation dans le Golfe ».
« Les Etats du Golfe peuvent ensemble assurer la sécurité de la navigation dans le Golfe », a-t-il affirmé, ajoutant que « l’Irak oeuvrait à faire baisser les tensions dans notre région par la voie de négociations sereines ».
Il a jugé que « la présence de forces occidentales dans la région ferait monter la tension ».
Il y a quelques jours, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré lors d’une réunion secrète au sein de la commission de la défense et des affaires étrangères de la Knesset que l’entité sioniste envisageait de se joindre à la mission de sécurité maritime dans le golfe Persique dans les secteurs du renseignement et autres.
Katz a précisé que cette décision faisait suite à l’ordre qu’il avait donné au ministère des Affaires étrangères d’étudier le terrain, en vue de rejoindre la coalition maritime des États-Unis.
Katz a déclaré aux membres de la commission de la défense et des affaires étrangères de la Knesset que l’implication d’Israël dans la coalition servait l’intérêt du régime à contenir l’Iran et à développer les relations entre Tel-Aviv et les États arabes du golfe persique, qui sont soutenus par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Les États-Unis ont annoncé leur intention de former une alliance maritime pour escorter les navires de commerce dans le golfe Persique il y a quelques semaines. Seuls l’entité sioniste et le Royaume-Uni ont fait part de leur intention de rejoindre cette coalition dans le golfe Persique.
Le ministre de la Défense iranien, Amir Hatami, a jugé qu’une participation israélienne serait « extrêmement provocatrice » et pourrait avoir des « conséquences désastreuses dans la région ».
Les tensions ne cessent de monter dans la région du Golfe depuis le retrait américain en mai 2018 de l’accord nucléaire iranien, suivi du rétablissement de lourdes sanctions américaines contre l’Iran.
Elles se sont intensifiées ces derniers mois avec des attaques contre des pétroliers dans le Golfe –imputées par Washington à Téhéran, qui dément toute implication– et la destruction par l’Iran d’un drone US ayant violé son espace aérien. Ainsi que l’arraisonnement de trois pétroliers par l’Iran dans le Golfe, après celui début juillet d’un tanker iranien par les autorités britanniques au large de Gibraltar.
Sources: AFP + PressTV