Suite aux résultats de l’enquête, le ministère marocain de l’Agriculture a annoncé de sévères sanctions à l’encontre de la société touristique ayant organisé une partie de chasse au cours de laquelle des touristes avaient abattu 1.490 tourterelles, soit presque trois fois le nombre autorisé par la loi.
Le ministère marocain de l’Agriculture a annoncé sa décision d’entamer une action en justice contre la société touristique organisatrice de la partie de chasse durant laquelle environ 1.500 tourterelles ont été tuées en un jour, la semaine dernière, dans la région de Marrakech-Safi, par des touristes venus de pays du Golfe, a indiqué un communiqué officiel. Le ministère a par ailleurs souligné qu’il avait suspendu cette entreprise après lui avoir retiré l’autorisation de chasser.
«Après examen du dossier, des visites de terrain, et des entretiens avec les parties prenantes, les investigations ont […] confirmé la véracité des photos et vidéos qui circulent à ce sujet sur les réseaux sociaux et qui font état d’une sur-chasse de trois fois le quota réglementaire», a indiqué le communiqué, précisant que «la commission d’enquête a relevé un certain nombre de défaillances liées au non-respect du contrat d’amodiation».
En conséquence, le ministère a annoncé avoir «pris toutes les dispositions réglementaires et a procédé à la suspension de l’agrément de chasse touristique de la société».
Que dit la loi marocaine?
La loi marocaine relative à l’organisation de la chasse autorise une personne à chasser 50 tourterelles par jour. Un nombre jugé trop élevé par les associations, surtout du fait que les tourterelles font partie des espèces d’oiseaux en régression dans le royaume.
Le portail d’information Kech24 a précisé qu’au moins 11 touristes ont participé à cette partie de chasse. Conformément à la loi en vigueur, et à supposer qu’ils ont tous leur autorisation pour chasser, seulement 550 oiseaux auraient pu être abattus ce jour-là. Transportés dans un 4×4, les oiseaux et les touristes ont quitté le territoire depuis l’aéroport Mohammed V en toute discrétion, a-t-il indiqué.
En cas de dépassement du nombre d’oiseaux à chasser, la loi marocaine sanctionne les contrevenants par: «la saisie des pièces de gibier, abattues en excédent du nombre fixé par les agents de la protection de la faune, en plus d’une amende de 4.000 à 40.000 dirhams [de 375 à 3.750 euros, ndlr] et une peine d’emprisonnement de deux à six mois».
Source: Sputnik