Les Etats-Unis ont bloqué une déclaration du Conseil de sécurité de l’ONU sur une violation israélienne de la souveraineté du Liban, rejetant toute mise en cause de l’entité sioniste et provoquant un abandon du texte, a-t-on appris le jeudi 5 septembre de sources diplomatiques.
Dans sa première version, négociée depuis le début de la semaine, le texte en six points exprimait « la profonde préoccupation » du Conseil face aux violations de la Ligne bleue qui sépare le Liban de l’entité sioniste.
« Les membres du Conseil de sécurité condamnent toutes les violations de la Ligne bleue, à la fois par les airs et au sol, et appellent fermement toutes les parties à respecter la cessation des hostilités », indiquait aussi le projet de déclaration rédigé par la France.
Selon des diplomates, les Etats-Unis ont à deux reprises rompu des procédures de silence qui visaient à une adoption du texte et à sa publication. Washington a d’abord réclamé que le Hezbollah soit nommément condamné dans le texte, avant de réclamer le gommage de toute mise en cause d’Israël, même implicitement.
Toute déclaration du Conseil de sécurité doit être approuvée à l’unanimité de ses 15 membres.
La semaine dernière, la confrontation entre le Hezbollah et Israël était allée crescendo. Elle avait commencé par un bombardement de l’armée d’occupation israélienne qui a tué deux combattants du Hezbollah, puis l’envoi de drones piégés contre la banlieue sud de Beyrouth, qualifié de «déclaration de guerre» par le président libanais Michel Aoun.
Dimanche, le Hezbollah avait riposté à une de ces agressions en tirant des missiles antichars sur un véhicule militaire qui a été détruit, dans le nord de l’entité sioniste.
Source: Avec AFP