Les parties européennes à l’Accord de Vienne n’ont pas respecté leurs engagements, a déclaré dimanche le directeur de l’agence nucléaire iranienne au lendemain de l’annonce d’un nouveau désengagement de Téhéran du texte signé en 2015.
« Malheureusement, les parties européennes n’ont pas honoré leurs engagements. (…) L’accord n’est pas à sens unique et nous agirons dans la lignée de ce que nous avons fait jusqu’à présent en nous désengageant progressivement », a déclaré Ali Akbar Salehi après avoir rencontré le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Cornel Feruta.
Téhéran a annoncé samedi être en mesure d’enrichir l’uranium à un degré supérieur à 20% et avoir mis en service de nouvelles centrifugeuses, ce que l’accord de 2015 interdisait.
Cette mesure, si elle se confirmait, serait une nouvelle étape du désengagement progressif de Téhéran de l’accord de 2015 en riposte au retrait des Etats-Unis, en mai 2018, et au rétablissement des sanctions américaines qui avaient été levées après la négociation du Plan d’action global commun (PAGC ou JCPOA en anglais), le nom officiel de l’accord de 2015.
Interrogé sur Europe 1, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a déploré la décision ses autorités iraniennes tout en la reliant à l’attitude des Américains.
« Les premiers à s’être assis sur l’accord, ce sont les Etats-Unis. Les Etats-Unis ont retiré leur signature, ils ont aussi mis en oeuvre des mesures de sanctions », a-t-il rappelé.
« L’Iran apporte de mauvaises réponses à de mauvaises décisions (américaines). « Cela induit une escalade mais les voies du dialogue sont toujours ouvertes », a-t-il ajouté.
Source: Avec Reuters