Un correspondant et un député syriens ont décrit l’évolution du contexte humanitaire sur les territoires libérés d’Alep. Une situation à mille lieues des rapports réalisés par les ONG dites humanitaires…
Les terroristes opérant Alep faisaient des fortune en vendant de l’aide humanitaire aux civils, a annoncé le correspondant militaire Kamel Saker. M. Saker a expliqué avoir a visité quatre quartiers de la ville qui venaient d’être libérés des djihadistes. Il s’est avéré que les terroristes que l’Occident aime à qualifier d’ « opposition modérée » exerçaient un monopole sur la vente d’aliments, n’autorisant personne d’autres à vendre farine, céréales, huile et sucre.
Leur prix était parfois 20 fois supérieur à ceux généralement établis sur le marché syrien, ce qui a été confirmé par plusieurs civils qui habitaient sur le territoire occupé.
« Ceci signifie que tous les rapports de l’Onu et des organisations de défense des droits de l’homme sur la situation à Alep sont mensongers. Ils (les djihadistes) ont proposé eux-mêmes de gérer l’aide que le gouvernement syrien livrait et maintenant il s’avère que les gens n’ont rien reçu et que les combattants en ont tiré profit au détriment des citoyens », a déclaré Kamel Saker.
Le correspondant a également indiqué qu’en observant la situation humanitaire actuelle à Alep, il avait été témoin d’un travail bien organisé visant à transférer les civils vers des camps de tentes. Bien que l’armée continue de mener des combats contre les terroristes, des ressources humaines ont été trouvées afin de venir en aide aux civils. On livre tout ce qui est nécessaire : moyens de transport, denrées alimentaires, médicaments, et soins médicaux pour les blessés. Il a confirmé que les organisations humanitaires n’avaient apporté aucune assistance aux habitants d’Alep.
« Ils parlent beaucoup, prennent des résolutions, font des déclarations, mais ceci n’a rien à voir avec la réalité. Il n’y a que le gouvernement syrien, l’armée syrienne et les militaires russes qui fournissent une aide. J’ai vu de mes propres yeux des véhicules qui apportaient de l’aide humanitaire dans la ville et la distribuaient dans les rues. De plus, ils aident les gens à atteindre des zones sûres car il fait froid et il pleut dehors ».
Selon le député du parlement syrien Jelal Darvich, l’administration travaille en état d’alerte maximale : elle doit héberger des dizaines de milliers de réfugiés, et assurer leur survie par tous les moyens nécessaires. Il a souligné qu’à l’heure actuelle, Alep avait besoin de toute l’aide possible. « Nous entrons dans un période très dure de reconstruction de la ville et comptons sur l’assistance de l’Etat, des marchands, des businessmen, de la société civile et de nos compatriotes qui habitent en dehors du pays. Nous comptons sur l’aide des nations amies, y compris la Russie et l’Iran ».
Source: Sputnik