Le président iranien Hassan Rohani n’a « pas prévu » de rencontre avec son homologue américain Donald Trump en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, a déclaré lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Nous n’avons pas prévu cette rencontre, et je ne crois pas que ce genre de choses aura lieu à New York », où s’ouvre mardi la 74e session de l’Assemblée générale de l’ONU, a déclaré Abbas Moussavi sur une chaîne de télévision d’Etat iranienne.
« Comme nous l’avons déjà dit, si les Américains réintègrent le JCPOA (sigle donné à l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, NDLR) et mettent fin à leur terrorisme économique, ils peuvent réintégrer la commission conjointe et discuter » avec l’Iran, a-t-il ajouté.
Moussavi faisait référence à une commission mise en place dans le cadre de l’accord de 2015, dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement en mai 2018 avant de réimposer une série de sanctions économiques contre l’Iran.
Dans un contexte de tensions grandissantes entre Washington et Téhéran, la Maison blanche a déclaré le dimanche 15 septembre que M. Trump n’excluait pas l’hypothèse d’une rencontre avec M. Rohani, assurant que le président américain allait « y réfléchir ».
Ces déclarations intervenaient après une attaque de drones contre deux installations pétrolières en Arabie saoudite, revendiquée par les forces yéménites qui font face depuis cinq ans à une coalition meurtrière menée par Ryad.
Washington a attribué la responsabilité de l’attaque à Téhéran, en l’accusant d’avoir mené « une attaque sans précédent contre l’approvisionnement énergétique mondial ». Une accusation fermement démentie par Téhéran, y voyant ‘une nouvelle tentative de traire les pays de la région’.
« C’est une tradition chez les Américains de rejeter la faute sur les autres », a rétorqué lors d’une conférence de presse le porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei, estimant que ces accusations relèvent de « l’arsenal de guerre psychologique de l’Amérique ».
L’attaque est « le résultat d’une guerre de cinq ans contre des personnes sans défense et qui est à l’origine de l’insécurité régionale », a-t-il affirmé.
Source: Agences