Lundi 16 septembre les présidents d’Iran, de Russie, de Turquie ont scellé leur union en vue de la réalisation du processus de paix sur la Syrie.
Les trois présidents, qui ont parlé de leur position commune sur les mesures à prendre pour donner vie à une résolution efficace du conflit en Syrie, mais aussi démontré leur bonne entente chaleureuse devant les caméras, ont annoncé que la liste du comité chargé de la rédaction d’une Constitution syrienne était prête. La nouvelle Constitution de l’État syrien devra être écrite rapidement.
Les trois présidents ont expliqué que la liste des membres de ce comité existe déjà et que, par conséquent, ce comité pourra débuter son travail à Genève. A cette rencontre tripartite, il a été rappelé que la liste des membres avait été totalement approuvée par les différents partenaires. Le président russe, sans donner une date précise, a aussi dit que le travail de cette instance devrait débuter très rapidement.
L’initiative de la création de cette instance date de janvier 2018 lors d’un sommet des trois pays garants du processus de paix d’Astana qui s’est déroulé à Sotchi, cela même si la création de ce Comité constitutionnel s’est heurtée pendant plusieurs mois à un désaccord important entre les différentes parties sur sa composition. Ce Comité constitutionnel devrait être constitué de trois groupes de 50 membres avec un groupe choisi par le pouvoir, le second par l’opposition et le troisième par l’ONU.
Les présidents, iranien, Hassan Rohani et russe Vladimir Poutine ont rappelé que le départ des troupes américaines de Syrie étaient la condition pour donner la chance à l’État syrien de retrouver sa totale souveraineté et son intégrité territoriale.
Même si le président turc, dont son pays est membre de l’OTAN, a peu évoqué le rôle des États-Unis en Syrie, les trois présidents ont affirmé être tombés d’accord sur le respect de l’intégrité territoriale de la Syrie.
Le président iranien n’a pas hésité à insister sur la responsabilité des États-Unis dans la région en soulignant «l’influence délétère» des États-Unis et en rappelant que les États-Unis n’avaient pas reçu comme le droit international l’exige dans le cas de l’absence d’un mandat onusien, d’autorisation des autorités syriennes pour aller sur leur territoire. Le président iranien a aussi affirmé que :
« Nous nous prononçons contre la présence de puissances étrangères qui n’ont pas été invitées par les autorités syriennes. Il s’agit notamment des Américains qui, tout au long de cette crise syrienne, n’ont pas contribué à sa résolution. Bien au contraire, ils ont une influence particulièrement délétère sur la situation. Cela contribue à diviser encore plus [la Syrie]. Et nos trois pays considèrent cela comme inacceptable ».
Le président russe espère aussi que Donald Trump va appliquer sa promesse de retirer les troupes américaines stationnées en Syrie. Le président américain avait annoncé sa volonté de retirer les soldats américains de Syrie en 2018 car l’État islamique était, selon lui, vaincu. Depuis l’annonce du président américain, les soldats américains sont toujours sur place.
Source : Observateur continental