L’aviation saoudienne a mené dimanche plus de 22 frappes militaires contre différentes régions de la province de Saada, au nord du Yémen.
« Deux raids aux bombes à sous munitions ont touché la région de Bayoud à Saada. Les avions saoudiens ont également largué des bombes à fragmentation contre la région de Bani-Sayah dans cette même province », a détaillé l’agence yéménite Khabar.
Des raids saoudiens contre Sanaa et Omrane
Et puis, de violents raids saoudiens ont visé dimanche soir un bâtiment de la Sécurité Nationale, au nord-est de la capitale Sanaa, ainsi que la rue principale reliant la capitale à la ville d’Omrane, (centre-ouest).
L’agence Khabar a précisé que l’aviation saoudienne a mené plus de 7 frappes contre le bâtiment de la SN. Six autres raids ont bombardé la base militaire de Dabwa, au sud de Sanaa. Le réseau de communication au sud de la capitale a lui aussi été pilonné par les avions de la coalition saoudo-US.
Il en est de même à Omrane, l’université de la ville et un point de contrôle sécuritaire ont été violemment bombardés par les avions saoudiens. Un des ponts reliant Omrane à plusieurs autres provinces a été fortement endommagé par les raids saoudiens.
Une bombe US utilisée contre un hôpital au Yémen
Parallèlement, une bombe de fabrication américaine a été utilisée le 15 août au Yémen lors d’un raid aérien meurtrier contre un hôpital soutenu par Médecins sans frontières (MSF), a affirmé lundi Amnesty International.
Selon des experts en armement consultés par l’ONG et qui ont examiné des photos, une bombe aérienne à guidage de précision de type Paveway a servi dans cette attaque.
Le raid saoudien contre l’hôpital d’Abs (nord du Yémen) avait fait 19 morts et 24 blessés, selon MSF.
« Il est scandaleux que des Etats aient continué à fournir à la coalition menée par l’Arabie saoudite des armes, y compris des bombes aériennes et des avions de combat, malgré la preuve évidente que ces armes sont utilisées pour attaquer des hôpitaux et d’autres cibles civiles en violation de la loi humanitaire internationale », a déclaré Philip Luther, directeur de recherche à Amnesty.
Amnesty International, ONG basée à Londres, a appelé tous les pays, y compris les Etats-Unis et le Royaume-Uni, à « cesser immédiatement de fournir des armes susceptibles d’être utilisées dans le conflit yéménite ».
La coalition saoudo-US a mené depuis 18 mois des raids aériens intensifs contre plusieurs cibles civiles au Yémen, s’attirant de vives critiques.
Vendredi, le quotidien britannique The Guardian a affirmé que plus du tiers de ces raids ont touché des sites civils, dont des hôpitaux et des écoles.
Selon l’ONU, la guerre saoudo-US contre le Yémen a fait plus de 6.600 morts, dont une majorité de civils, depuis mars 2015.
Source: Sites