En riposte à la récente décision du président américain de sanctionner un secteur déjà sanctionné, l’Iran a estimé que les Etats-Unis ont désormais les mains vides.
«Les nouvelles sanctions adoptées par le gouvernement des États-Unis contre la Banque centrale d’Iran montrent qu’ils ont les mains vides quand ils cherchent des leviers de pression contre l’Iran», a indiqué le directeur de la banque centrale iranienne Abdolnaser Hemmati.
Le vendredi 20 septembre, Donald Trump avait annoncé de nouvelles sanctions contre cette banque, les qualifiant de « sanctions au plus haut niveau ».
A ses côtés, rapporte l’AF, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a expliqué qu’il s’agissait de cibler « la dernière source de revenus de la Banque centrale d’Iran », déjà sur la liste noire américaine, mais aussi le Fonds national de développement, « c’est-à-dire leur fonds souverain qui sera ainsi coupé » du système bancaire américain.
« Cela signifie qu’il n’y aura plus d’argent qui ira aux Gardiens de la révolution », l’armée d’élite du pouvoir iranien, « pour financer le terrorisme », a-t-il assuré.
Selon le chef de la banque centrale iranienne, le fait de réimposer des sanctions contre cette institution déjà sous le coup des sanctions est la preuve que « les Américains n’ont plus rien entre les mains comme leviers de pression ».
« Les revers répétitifs du gouvernement américain l’an dernier montrent bien que les mesures de sanction sont sans aucun effet », a-t-il affirmé, estimant « que l’économie iranienne a prouvé ses capacités à résister à l’embargo.
Et d’ajouter : « les récents succès de la Banque centrale et la stabilité du marché illustrent que le commerce et les transactions financières du pays sont effectuées via des moyens qui résistent aux sanctions des USA ».
Et Hemmati de conclure : « nous avons de la chance que nous avons franchi l’étape de contourner l’embargo vers celle du commerce extérieur non impacté par l’embargo. Il est temps que le gouvernement américain en tire les leçons ».
Sources: Fars news, Sputnik