Les récentes attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite font monter encore plus les tensions dans le Golfe et risquent de compromettre une rencontre entre Donald Trump et Hassan Rohani en marge de la 74e Assemblée générale des Nations unies, à New York, a déclaré à Sputnik Gülriz Sen, une spécialiste turque de l’Iran.
Sur fond d’accusations réciproques des États-Unis et de l’Iran après les attaques contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, la possibilité d’une rencontre entre les Présidents américain et iranien à New York, en marge de l’Assemblée générale de l’Onu, reste plus qu’incertaine, a estimé Gülriz Sen, une experte de l’Université TOBB d’économie et de technologie à Ankara.
La stratégie états-unienne de pression maximale contre l’Iran et de réduction à zéro de ses recettes issues de la vente de pétrole n’a fait qu’aggraver l’instabilité et les tensions dans la région, a souligné la spécialiste turque de l’Iran.
«Il est évident qu’une telle politique ne profitera à personne, alors que des pertes considérables seront infligées tant aux États-Unis qu’à l’Iran, ainsi qu’à la région dans son ensemble. Les autorités iraniennes ont prévenu en amont que toute démarche imprudente risquerait de déclencher une guerre d’envergure», a-t-elle poursuivi.
Et d’ajouter que le potentiel et la puissance militaires de l’Iran étaient évidemment incomparables avec ceux des États-Unis, mais que Téhéran était capable de porter des frappes balistiques sur les troupes et la flotte américaines au Proche-Orient.
«La stratégie de Trump a échoué. Bien qu’il ne cesse de parler de son attachement à la paix et à la diplomatie, il est évident que cette stratégie a débouché sur une escalade de l’instabilité et des tensions au Proche-Orient», a souligné l’experte.
Tous les regards sont tournés aujourd’hui vers les Présidents américain et iranien à l’occasion de la 74e Assemblée générale des Nations unies, alors que le suspense autour d’une rencontre éventuelle entre Donald Trump et Hassan Rohani demeure vif.
«Nous pourrions même devenir témoins d’une sorte de « cache-cache » entre Rohani et Trump dans les couloirs de l’Onu», a supposé Gülriz Sen.
Rohani soumis à des restrictions de déplacement à New York
Il convient de noter que le président iranien, qui est arrivé lundi 23 septembre à New York pour l’Assemblée générale de l’ONU, est soumis à de strictes restrictions de déplacement, identiques à celles imposées depuis juillet à son chef de la diplomatie, selon des diplomates.
En vertu de ces restrictions, le président iranien ne peut guère s’éloigner du siège des Nations unies, sur les bords de l’East River, à l’est de Manhattan.
Une autorisation spéciale a dû lui être accordée pour qu’il ait accès à un hôtel, en application des consignes du Département d’Etat américain.
M.Rohani doit parler, le mercredi 25 septembre, à la tribune de l’Assemblée générale et tenir ensuite une conférence de presse.
Sources: Sputnik + AFP