L’Iran a exhorté l’Arabie saoudite à mettre fin aux frappes aériennes sur le Yémen. Par l’intermédiaire d’un pays médiateur, Riyad a contacté le président iranien Hassan Rohani.
« L’Arabie saoudite a envoyé des messages au président iranien par l’intermédiaire d’un pays tiers », a déclaré le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabiei, lors d’une conférence de presse tenue le lundi 30 septembre.
« Un chef d’État a adressé le message de l’Arabie saoudite à M. Rohani, mais nous attendons des signes clairs de la part des Saoudiens, le premier étant la cessation des attaques contre le Yémen », a-t-il indiqué sans toutefois nommer le pays.
« Si l’Arabie saoudite s’engage réellement à un changement de comportement, l’Iran s’en félicite », a-t-il ajouté.
Lors d’une interview accordée dans la soirée du dimanche 29 septembre à la chaîne américaine CBS, le prince héritier d’Arabie saoudite a averti que les prix du pétrole pourraient monter à des « montants incroyablement élevés », et déclaré qu’il préférait une solution politique à une solution militaire.
Mohammed ben Salmane dit qu’il est d’accord avec Pompeo sur le fait que les attaques contre les installations pétrolières saoudiennes étaient un « acte de guerre » de l’Iran.
Le dirigeant saoudien de facto a déclaré que tout en étant d’accord avec les États-Unis sur les frappes de drones du 14 septembre, revendiquées par les combattants d’Ansarullah, Riyad ne se précipiterait pas dans une guerre avec l’Iran, ce qui entraînerait probablement un effondrement de l’économie mondiale.
Ben Salmane est allé jusqu’à appeler le président américain, Donald Trump à rencontrer son homologue iranien Hassan Rohani pour élaborer un nouvel accord sur le programme nucléaire et les activités régionales de Téhéran.
L’Iran a pour sa part rejeté toutes les accusations selon lesquelles il serait impliqué dans les attaques qui ont réduit de moitié la production journalière du géant pétrolier saoudien, renversant les prix du brut.
Bien qu’il ait accusé l’Iran presque immédiatement après les attentats, Washington n’a toujours pas fourni de preuves sur le rôle de Téhéran et n’a toujours pas non plus identifié le lieu de lancement de l’attaque.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont un peu tardivement suivi les États-Unis, affirmant qu’il était « clair » pour eux que l’Iran était responsable.
Source: Avec PressTV