Le Conseil politique suprême du Yémen a promis des frappes opérationnelles à grande échelle contre l’Arabie saoudite, en cas de l’échec du processus politique, tout en faisant part de la bonne foi d’Ansarullah pour parvenir à la paix.
Le Conseil politique suprême du Yémen a souligné dans un communiqué publié, le jeudi 3 octobre, que la récente attaque contre les installations pétrolières de la compagnie saoudienne Aramco n’était que la face émergée de l’iceberg en ce qui concerne les capacités d’Ansarullah, rapporte Sputnik.
« Les préparatifs des opérations à grande échelle étaient en cours. L’objectif en est de préparer des frappes intensives aptes à écraser l’agresseur, si les efforts politiques initiés par Mahdi al-Machat, chef du Conseil politique suprême du Yémen n’aboutissent pas », précise dans son communiqué le Conseil politique suprême du Yémen, cité par la chaîne de télévision d’Al-Masirah.
Toujours, selon ce communiqué, le plan de paix initié par Mahdi al-Machat prévoit de mettre, en deux phases, un terme aux frappes.
Dans le même temps, le gouvernement de salut national du Yémen, basé à Sanaa, a souligné que la technologie militaire, dont dispose Ansarullah, lui permet de remporter de grandes victoires.
Lors d’une réunion tenue, le mardi 1er octobre, avec Martin Griffiths, l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Mahdi al-Machat a fait part de la bonne volonté des combattants d’Ansarullah pour aboutir à un accord de paix qui conduirait à mettre fin à l’agression contre le Yémen et ainsi aux souffrances du peuple yéménite innocent.
Le 21 septembre, M.al-Machat a fait part de la disponibilité de l’armée yéménite et d’Ansarullah de cesser des frappes aux missiles balistiques et aux drones contre l’Arabie saoudite, si cette dernière mettait un terme à ses agressions contre le Yémen. Il a insisté que la guerre contre le Yémen ne profite à aucune partie.
« Nous sommes prêts à cesser de viser le territoire saoudien avec des drones de combat, des missiles balistiques et toutes les autres formes d’armes, et nous attendons une action réciproque de leur part », a déclaré Machat à la chaîne de télévision Al-Masirah en ajoutant : « Nous nous réservons le droit de réagir s’ils refusent de mettre en œuvre cette initiative ».
Cette prise de position d’Ansarullah fait suite aux opérations spectaculaires du 14 septembre contre les installations pétrolières saoudiennes, revendiquées par Ansarullah.
En effet, les forces armées yéménites conseillent à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis de suivre la voie politique au sérieux, sinon ils seront les grands perdants sur les plans, militaire et économique.
Toute frappe contre les Émirats entraînera la fin des investissements étrangers
Pour sa part, le général de brigade Aziz Rashed, porte-parole adjoint des forces armées yéménites, a énuméré, dans une interview exclusive avec Al-Ahed News, des mesures envisageables pour l’avenir, tout en faisant part de la probabilité de la poursuite des attaques d’Ansarullah contre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite.
« Toute frappe militaire, que ce soit avec des missiles ou des drones contre les zones sensibles ou les ports maritimes des Émirats arabes unis, entraînera la fin des investissements étrangers. L’économie émiratie qui dépend en grande partie des vols et du commerce internationaux s’effondra », a-t-il estimé évoquant l’opération de Nasr Min Allah (victoire de Dieu) qui constitue selon lui, une gifle militaire illustrant l’incapacité de la coalition saoudienne à faire face aux attaques d’Ansarullah.
Appelant Riyad à un changement de comportement, Aziz Rashed a promet que les attaques yéménites qui prendront pour cible les infrastructures saoudiennes dont le démantèlement poussera les gens à descendre dans la rue pour réclamer le renversement du régime saoudien.
Selon Aziz Rashed, les propos de Mohammed Ben Salmane prononcés après ses défaites successives témoignent de son mauvais état d’esprit suite à l’échec de son armée bien que cette dernière dispose des armes et de la technologie américaine ultra coûteuses.
« Notre initiative pacifique est la meilleure solution pour résoudre les problèmes de la région et empêche son démembrement, mais l’ennemi ne s’en rend pas compte », a-t-il lancé.
Source: Avec PressTV