Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a rencontré, le mardi 15 octobre, à Ryad le roi Salmane d’Arabie saoudite, deux jours après une visite en Iran où il a proposé de faciliter un dialogue entre les deux pays rivaux, a annoncé l’agence officielle saoudienne SPA.
Dimanche à Téhéran, M. Khan s’était posé en « facilitateur » pour « empêcher un conflit d’éclater » entre l’Iran et l’Arabie saoudite, deux pays qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 2016 et dont l’inimitié est une source de tensions dans le Golfe.
« Le roi Salmane et le Premier ministre pakistanais Imran Khan ont évoqué les relations étroites entre les deux pays frères ainsi que les derniers développements de la situation régionale et internationale et les efforts déployés en ce sens », a indiqué SPA.
L’agence n’a pas précisé si la proposition de M. Khan avait été abordée au cours de la rencontre entre les deux dirigeants.
Le premier ministre pakistanais a également rencontré le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, selon SPA.
« Le fait que l’Iran et l’Arabie saoudite cherchent tous deux à régler leurs différends d’une manière pacifique est très positif et le Pakistan veut jouer un rôle positif à ce propos. Or, les États-Unis ne s’intéressent pas à une réconciliation irano-saoudienne », indiquent des analystes pakistanais.
Ces derniers mois, les tensions dans le Golfe ont été exacerbées par des saisies de pétroliers, la destruction par Téhéran d’un drone américain ayant violé son espace aérien et des attaques de riposte yéménite sur le sol saoudien.
Vendredi, un pétrolier iranien a été touché par deux explosions « probablement causées par des frappes de missiles » à environ 100 kilomètres des côtes saoudiennes occidentales, selon Téhéran.
En septembre, l’Arabie saoudite et les Etats-Unis, ont accusé la République islamique d’être responsable des frappes yéménites contre deux sites pétroliers majeurs saoudiens qui avaient provoqué la réduction temporaire de la moitié de la production du premier exportateur mondial de brut.
Téhéran a nié toute implication dans ces attaques revendiquées par les forces yéménites.
Source: Agences